HAMON Jean, François dit Jean-François

Par Jacques Girault, Alain Prigent

Né le 21 octobre 1915 à Kergrist-Moëlou (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), mort le 14 janvier 1996 à Quimper (Finistère) ; instituteur puis sous-directeur de collège d’enseignement général ; militant syndicaliste ; militant communiste dans le Finistère.

Fils de paysans qui demeuraient au Moulin de la Lande à Maël-Carhaix, Jean-François Hamon fit ses études à l’école publique, puis au cours complémentaire de Rostrenen. Reçu à l’École normale d’instituteurs de Saint-Brieuc, il obtint son premier poste d’instituteur à Glomel. Lors de son service militaire en octobre 1937 à Quimper affecté au 137e régiment d’infanterie, accueilli froidement par certains officiers et sous-officiers, il apprit qu’une fiche l’avait précédé le signalant comme « un dangereux révolutionnaire ». En effet, il avait adhéré au Parti communiste en février 1934. Il fut mobilisé.

Le 31 août 1939, son régiment quitta Quimper pour la frontière avec la Sarre et prit part aux combats livrés sur le sol allemand en septembre 1939. Le 16 septembre, il revint derrière la ligne Maginot. Démobilisé en juillet 1940, déplacé à La Chapelle Neuve, en juillet 1941, il était en vacances quand, à la suite d’un rapport des renseignements généraux indiquant, qu’en 1938, il avait créé plusieurs incidents au cours de manifestations du souvenir à Glomel, le préfet demanda une perquisition qui s’avéra infructueuse. Il fut muté comme instituteur à Coadout en octobre 1941. À la suite d’une nouvelle perquisition, le 7 novembre 1941, le préfet demanda le déplacement dans le Morbihan de cet instituteur qui occupait un poste trop proche de Guingamp. Il fut déplacé à Silfiac dans le Morbihan à la fin de l’année 1941.

Dans Quimper, occupé par l’armée allemande, Hamon se maria en juillet 1940 avec une Quimpéroise. Dès lors, la préfecture du Finistère devint vraiment sa ville.

Après avoir enseigné à Léchiagat, dans le pays bigouden, Hamon fut nommé à Quimper en 1953 instituteur d’abord à l’école annexe de Rosmadec jusqu’en 1959. Il fut ensuite nommé professeur au CEG Paul-Bert jusqu’en 1967, puis devint sous-directeur du collège d’enseignement secondaire La Tour-d’Auvergne jusqu’à sa retraite en 1971.

Membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, Hamon devint membre suppléant, pour la tendance « Unité et Action » de la commission administrative nationale de la Fédération de l’Éducation nationale en 1961-1962. Il avait une activité importante dans les organisations laïques du département.

Hamon, membre du bureau de la section communiste de Quimper dans les années 1950-1960, fut le dirigeant communiste de la région quimpéroise le plus en vue pendant presque deux décennies. Candidat communiste dans la première circonscription (Quimper) aux élections législatives de mars 1967, arrivé en tête de la gauche avec 11 165 voix sur 64 708 inscrits, il obtint 22 038 voix au deuxième tour, avec 1 500 voix de plus que les deux candidats qui s’étaient retirés en sa faveur. À nouveau candidat communiste aux élections législatives de juin 1968, il obtint 11 841 voix sur 64 640 inscrits et 18 447 voix, le dimanche suivant. Membre du secrétariat de la section communiste de Quimper, à nouveau candidat aux élections législatives de 1973, il obtint 11 993 voix sur 69 231 inscrits et 23 062 voix au second tour. Il fut candidat aux élections au Conseil général dans le canton de Quimper le 8 mars 1970. Il conduisait aussi la liste présentée par le PCF en 1965 puis celle d’union démocratique (PCF, Convention des institutions républicaines, Union démocratique bretonne) en 1971, aux élections municipales de Quimper. Candidat communiste à l’élection municipale partielle en avril 1975, il figurait sur la liste d’union de la gauche en 1977.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88399, notice HAMON Jean, François dit Jean-François par Jacques Girault, Alain Prigent, version mise en ligne le 8 juillet 2010, dernière modification le 23 octobre 2020.

Par Jacques Girault, Alain Prigent

SOURCES : Arch. Dép. des Côtes-d’Armor, 1M362, 2W129. — Archives du comité national du PCF. — Bretagne Nouvelle, hebdomadaire des fédérations du PCF de Bretagne. — Presse syndicale. — Ouest France, 3 janvier 1992.

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