HAMMEL André

Par Jean-Pierre Besse

Né le 9 mai 1894 à Paris, mort le 6 décembre 1965 ; docteur psychiatre ; militant SFIO dans l’Oise ; maire de Saint-Jean-aux-Bois ; Juste parmi les Nations à titre posthume.

Docteur en médecine, pyschiatre et pasteur de l’Eglise réformée, ancien combattant de la Première guerre mondiale (décoré), André Hammel s’installa en 1931 dans l’établissement privé psychiatrique de la Malassise, Béthanie, à Saint-Jean-aux-Bois (Oise) en 1931.

Il fut élu conseiller municipal en 1935 et nommé maire le 20 mars 1944.
Pendant l’Occupation, il cacha une dizaine de juifs, des réfugiés d’Europe de l’Est et des aviateurs alliés. Il était secondé dans cette tache par son épouse Georgette Roustain, morte en janvier 1943 à Valence (Drôme) qui mourut d’une crise d’asthme alors qu’lle pnait le train pour rendre visite à son fils Jean-Pierre, interné au fort Montluc (Lyon). Ils les faisait passer pour malades, leur donnait des faux papiers et de faux noms. Il les cachait en cas de visite des Allemands. À ce titre, ils reçurent tous les deux, à titre posthume, la médaille des Justes parmi les Nations en mai 1997 (dossier 7293).
Après la Libération, André Hammel s’impliqua dans la vie politique locale au sein de la SFIO. Réélu conseiller municipal et maire de Saint-Jean-aux-Bois au printemps 1945, il démissionna en février 1947 et fut candidat en 1947 à Compiègne. Il fut élu avec un autre SFIO Marcel Mérigonde*. En 1953, la liste SFIO n’obtint qu’un siège qui revint à Mérigonde, Hammel en deuxième position sur la liste ne siègea plus au conseil. Pour peu de temps cependant, la démission du maire Jean Legendre et de la majorité des conseillers en janvier 1954 conduisit à des élections partielles. Tête de liste SFIO cette fois, André Hammel fut élu conseiller municipal le 21 février 1954 avec 409 voix en moyenne pour la liste socialiste sur 8 132 suffrages exprimés et 10 820 inscrits et deux élus. La liste Legendre obtint treize sièges, celle de l’ancien maire James de Rotschild onze et les communistes deux. Lors de l’élection du maire, Les deux socialistes votèrent en faveur d’Adnot, élu sur la liste Rotschild, et Hammel fut élu adjoint.

Il fut candidat aux élections législatives de janvier 1956, aux sénatoriales d’avril 1959 (avec Maurice Segonds* et Gabriel Havez) et obtint 159 voix sur 1389 suffrages exprimés.

Georgette et André Hammel eurent cinq enfants dont Evelyne Sullerot.

Une école de Compiègne porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88435, notice HAMMEL André par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 13 juillet 2010, dernière modification le 8 août 2022.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : Arch. Dép. Oise, séries M et W.— Le Progrès de l’Oise, 1947-1962. — Israël Gutman (sous la direction), Dictionnaire des Justes de France, Yad Vashem, Jérusalem, Fayard, Paris, 2003. — Notes de Claude Pennetier.

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