GOURTOVOY Édouard, Georges

Fils de Georges Gourtevoy, président de société et de Marthe de Lacoste, Édouard Gourtovoy suivit des études secondaires aux lycées Jeanson-de-Sailly puis Henri IV à Paris, les poursuivit à la Sorbonne. Diplômé en sociologie et de l’Institut d’études du développement économique et social, Gourtovoy exerça de nombreux métiers. Il fut tout d’abord professeur de philosophie et d’initiation économique, de 1965 à 1968, puis directeur d’études économiques et d’aménagement, de 1968 à 1971 (étant Président directeur général de la filiale de Montélimar de la société pour l’aménagement de la Région Rhône-Méditerranée), directeur du groupe Prébail en 1972, chargé de mission auprès du commissariat à l’industrialisation de la façade méditerranéenne cette même année, adjoint du commissaire à l’industrialisation des DOM-TOM en 1973-1974, ingénieur principal à la Société d’aide technique et de coopération (SATEC) à partir de 1973, enfin ingénieur en chef de cette société en 1978.

Secrétaire adjoint de la fédération des Jeunesses socialistes SFIO de la Seine en septembre 1958, Édouard Gourtovoy devint secrétaire fédéral des JS en mars 1959. Délégué aux Journées nationales d’études des 7 au 10 mai 1959, il appartint à la commission Socialisme-Laïcité-Éducation.

Président des jeunes de la Gauche Européenne en 1960-1968 et président des Jeunes du Grand Orient de France en 1960-1968, Gourtovoy siégea au Haut comité de la Jeunesse de 1962 à 1968. Il fut l’un des 18 membres de l’Assemblée nationale de Horizon 80, qui soutenait la candidature de Gaston Defferre* aux élections présidentielles en 1964.

Il aurait été nommé membre du groupe permanent de la Convention des institutions républicaines, le 28 janvier 1967.

Edouard Gourtovoy tenta de se tailler un fief politique dans divers départements. Membre du bureau fédéral SFIO de la Marne, il était secrétaire fédéral adjoint et membre de la commission exécutive de la FGDS en juillet 1966. Il fut candidat aux élections législatives de 1967 et 1968 dans la 4e circonscription de la Marne Il obtint de remplacer René Maillard au secrétariat fédéral lors du congrès du 11 avril 1970, mais, absent du département pour raison professionnelle, il résidait à Montélimar et sa gestion de la fédération était critiquée. Il tenta ensuite de s’imposer dans la Drôme.

Bénéficiant de l’appui du sénateur Maurice Pic, Gourtovoy fut élu maire d’une petite commune du sud du département, Montboucher-sur-Jabron en 1971. Il conserva son mandat jusqu’en 1977. Il cumula alors les responsabilités de président de la fédération de la Drôme des Jeunes maires de France avec celles de président de la Jeune Chambre économique de Montélimar, de directeur de l’hebdomadaire Rhône-Vallée. Il se fit élire en 1973 au comité directeur de l’Association des maires de France et devint vice-président du District de Montélimar de 1975 à 1977.

Edouard Gourtovoy quitta la Drôme en 1977 et fut candidat dans le Val-d’Oise aux élections municipales de 1977 à Arnouville-les-Gonesses ; il obtint 48 % des suffrages.

Quitta-t-il le PS par la suite ? Il assuma en tout cas des fonctions pour des ministres de la majorité giscardienne : il fut en 1978 chargé de la direction du cabinet de Jacques Pelletier, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation en avril 1978 et en janvier 1981, puis fut nommé, sur proposition du ministre de l’Éducation directeur des Affaires internationales, à la direction centrale du ministère.