Par Alain Prigent
Retraité du gaz ; militant communiste des Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor) ; hébergea pendant plusieurs jours Marcel Cachin en septembre 1942.
Retraité du gaz de la région parisienne, installé à Bel Air en Plouagat (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) avec son épouse, il était en relation, avant-guerre, avec André Cavelan* et René Houzé*, militants communistes. En août 1942, André Cavelan et Pierre Le Quéinec*, devenus cadres FTP et militants du parti communiste clandestin, lui demandèrent d’héberger pendant quelques jours Marcel Cachin. Après avoir accepté, l’opération fut réalisée. Cachin fut exfiltré de sa demeure de Lancerf en Plourivo le 27 août 1942. Dans une note sur l’attitude des services de police dans les Côtes-du-Nord, le préfet indiqua le 1er septembre 1942 dans son rapport au ministre de l’intérieur que Cachin avait quitté son domicile le 27 août. Manifestement, ni la gendarmerie, ni les informations du préfet n’ont été efficaces dans la surveillance d’une des personnalités les plus en vue du pays. Le préfet précisa avec dépit « qu’il s’était passé plusieurs jours avant qu’il ait été mis au courant ».
Cachin fut caché chez Grégory pendant une dizaine de jours avant de prendre la destination de Savenay (Loire inférieure, Loire-Atlantique) puis de la région parisienne. Jean Le Druillennec*, Louis Le Bon*, Thomas Hillion*, Louis Morice*, en autres, participèrent à l’opération.
Par Alain Prigent
SOURCES : Arch. Dép. Côtes-d’Armor 2W127. — Christian Bougeard, Le choc de la deuxième guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’État, Rennes II, 1986. — Louis Pichouron, Mémoire d’un partisan Breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. — Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000.