GUÉZENNEC Béatrice, Marie

Son père Guillaume Guézennec, marin, épousa Marie Perrine Le Saux, ménagère. Béatrice Guézennec fit ses études à l’École normale d’institutrices de Saint-Brieuc de 1894 à 1897. Militante syndicale, elle rédigeait des articles sous le pseudo de Candide dans le bulletin du syndicat départemental. Elle fut victime de l’autoritarisme de l’inspecteur d’académie, M. Lepointe, en 1909. Secrétaire générale du syndicat, elle signa ainsi que 12 syndiqués des Côtes-du-Nord le manifeste en 1912. Menacée de révocation, puis déplacée d’office de Caurel à Saint-Mayeux, elle intervint directement au ministère pour défendre ses positions en 1914. Très ouverte aux idées socialistes et féministes, elle mourut de la tuberculose en 1923 à Saint-Donan.

L’hebdomadaire socialiste L’Eveil Breton lui redit hommage dans une nécrologie probablement rédigée par Hyppolite Pasquiou* qui milita avec elle : « cette primaire était un écrivain de race. Depuis la guerre, elle s’occupait des pauvres, des déshérités. » Elle fut en poste successivement à Plounévez-Moëdec, La Motte, Caurel, Saint-Mayeux, Saint-Donan.