LEFORT Joseph, Alphonse

Fils d’un ciseleur et d’une mère sans profession, Joseph Lefort travailla comme terrassier, appariteur, monteur de marché et milita à la CGT à l’époque du Front populaire. Il était sympathisant du Parti communiste, avec un fonds « anarchisant ». Lorsque Georges Galpérine créa une section des Travailleurs sans dieu à Bagnolet, il en fut un membre actif. Une photo le montrait avec une banderole de cette association devant une église de Bagnolet.

Marié le 5 mai 1934 à Bagnolet, père d’une fille (Josette) née en 1936 (elle vivra en Corse, à Ajaccio et sera secrétaire de Albert Ferracci), Joseph Lefort fut volontaire en Espagne républicaine du 15 janvier au 25 juin 1937. Lieutenant à la 15e Brigade internationale, il fut grièvement blessé au pied gauche et dut subir deux opérations. Il avait immédiatement adhéré à l’AVER et en avait été le responsable pour Bagnolet.

Joseph Lefort voulut s’engager en septembre 1939 mais l’armée le réforma. Selon le témoignage de sa veuve, Claudine Lefort : « Il n’a jamais reçu d’aide financière, ce qui posa un problème pour payer les chaussures orthopédiques qui étaient très coûteuses. Durant l’Occupation, il dut se cacher et ne put se soigner correctement. »

Il adhéra au PCF en 1944. Le couple Lefort était gardien de la section du PCF de Bagnolet, rue Sadi Carnot, dont le secrétaire était Georges Valbon. Si leur fils Jean-Claude Lefort, futur député communiste, est né dans une maternité de Paris, c’est dans les locaux de la section.

Affaibli par ses blessures reçues en Espagne, Joseph Lefort mourut le 10 mars 1952 à Bagnolet. Georges Valbon* et François Vittori* prirent la parole à ses obsèques. Sa femme resta membre de l’AVER.