GODART Eugène, Albert, Louis

Fils d’un mécanicien et d’une couturière, ouvrier du textile, Eugène Godart fut candidat communiste aux élections cantonales de 1937 dans le canton de Roye (Somme), mais il échoua face au conseiller sortant radical-socialiste, Alfred Lejeune.

Décrit comme un « leader CGT influent » dans plusieurs rapports des renseignements généraux de la fin des années quarante, Eugène Godart fut dans les décennies qui suivirent la Seconde Guerre mondiale le principal animateur du syndicat CGT inter local de la vallée de la Nièvre.
A partir de 1948, puis au cours des années cinquante et soixante, il fut secrétaire de l’union inter locale CGT de la vallée de la Nièvre et secrétaire du syndicat CGT des ouvriers de l’usine Saint Frères de Berteaucourt-les-Dames, sa commune de résidence. Eugène Godart fut élu à la commission administrative de l’UD-CGT lors du congrès départemental du 26 juin 1948, et le resta jusqu’en février 1950 au moins (1956 au plus). En décembre 1950, il fut aussi élu délégué du personnel CGT à l’atelier de filature d’Harondel avec 273 voix sur 317 votants.

En 1955, Eugène Godart occupait toujours le poste de secrétaire de l’union inter locale des syndicats CGT de la vallée de la Nièvre (groupe Saint frères), et était membre de la commission exécutive départementale de la Fédération CGT du Textile. Au début des années 1950, il fut membre de la commission exécutive nationale cette branche. En octobre 1951, il fut licencié du groupe Saint frères. En 1965, il état employé à la sécurité sociale.
Membre du comité fédéral du Parti communiste de mai 1948 à février 1953, il était, en 1952, secrétaire adjoint de la section PCF de la vallée de la Nièvre, réorganisée suite à la conférence d’unification du 27 mai 1950. Il aurait été écarté du comité fédéral pour « relations policières » suite au rapport d’André Stil, membre du comité central, envoyé par le bureau politique en mission d’enquête dans le département de la Somme pendant plusieurs semaines de 1952 et qui concluait, dans France nouvelle, à des fautes graves de dirigeants fédéraux, mis à l’écart, notamment Jean Roguet*, Henri Lenglet* et Louis Prot*.
Élu grand électeur au conseil de la République en novembre 1946 sur la liste communiste, il fut élu conseiller municipal de sa commune natale à l’occasion d’une élection complémentaire pour trois sièges. Eugène Godart était élu conseiller municipal de Berteaucourt-les-Dames dès le premier tour du 18 mars 1951. En tête d’une « liste communiste d’union pour la défense des intérêts communaux, de la prospérité et de la paix », il obtint 300 voix au lieu des 188 obtenues en 1947, lorsqu’il fut candidat en tête de la liste d’ « union républicaine et résistante ».

En 1965, il devint secrétaire politique de la section PCF de Saint-Ouen suite à une crise interne à la section PCF de Saint-Ouen qui avait vu deux listes communistes « d’union » en course aux élections municipales, l’une « dissidente » à la direction fédérale conduite par le maire sortant, Laurent Gaffez, et l’autre « officielle » conduite par Fernande Merchez, secrétaire de la section locale, déchue ensuite. Eugène Godart était conseiller municipal en 1965 et toujours domicilié à Berteaucourt-les-Dames.

En 1967, il écrivit de nombreux articles dans le Travailleur de la Somme sur la situation sociale dans la vallée Nièvre.

Il s’était marié à Berteaucourt-les-Dames le 20 janvier 1934.