GUESNIER René, Louis, Constant

Par Claude Pennetier

Né le 7 janvier 1919 à Clichy-la-Garenne (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 19 mai 1999 à Gonesse (Seine-Saint-Denis) ; vendeur, terrassier, employé municipal ; militant communiste ; maire de Bobigny de 1955 à 1965.

Fils de Charles Guesnier, employé de bureau, et Marthe Miette, blanchisseuse, René Guesnier arriva à Bobigny en 1932, dans une zone de lotissement appelé quartier de Bondy. Il logea d’abord rue d’Auxerre (actuelle rue Tarral) puis rue du Lieutenant Lebrun.

Employé, il travailla d’abord comme groom, puis comme aspirant vendeur et enfin comme vendeur aux magasins « La Samaritaine » de Paris mais il fut licencié pour son rôle dans les grèves de juin 1936. Dès cette époque, il commença à militer aux Jeunesses communistes. On le découvre en 1939 terrassier sur les chantiers du Bourget, employé par l’entreprise Vandewalle, puis manœuvre sur les chantiers de Saint-Cloud de la même entreprise. Il travailla également comme auxiliaire au tri de la gare de l‘Est.

Mobilisé en Saône-et-Loire, envoyé au front en Alsace puis dans la Somme, les Allemands le firent prisonnier le 16 juin 1940 à Pithiviers dans le Loiret et l’envoyèrent au Stalag III A. Par chance, les occupants donnèrent priorité à la libération du personnel des postes ; il fut rapatrié le 6 août 1940. Il devint alors employé aux écritures à titre temporaire à la ville de Bobigny, particulièrement chargé de la Caisse des Écoles. Il se maria le 30 novembre 1940, à Bobigny, avec Renée Faugère.

Il adhéra au Parti communiste français en 1941 puis au Front National. Engagé dans la Résistance, il appartint à un « triangle » local également composé de Buchart (ou Buchard) et Dalibar Chocholka.

Dès la Libération, il joua un rôle majeur dans la réorganisation du Parti communiste à Bobigny qui avait été fortement ébranlé par la dissidence de Clamamus. Une première conférence de section se tint la mairie de Bobigny et il fut élu premier secrétaire. Il suivit alors une école centrale d’un mois du PCF en 1947, pour former les dirigeants fédéraux, et en 1948 une école centrale municipale. En octobre 1947, il avait démissionné de son emploi communal pour devenir le 2e maire adjoint de Léon Pesch*. Il lui succéda le 25 novembre 1955 et conserva ce mandat pendant dix ans. Georges Valbon* le remplaça en 1965, dans le contexte de la désignation de Bobigny comme ville préfecture de la Seine-Saint-Denis.

Membre du comité fédéral de la Seine dès la fin des années 1940, René Guesnier fut également trésorier de la fédération jusqu’à sa décentralisation en décembre 1953. À cette date, il ne fut pas réélu au comité fédéral de Seine-Nord-Est mais il collabora avec la direction fédérale, auprès des secteurs de l’administration et de la propagande.

Maire honoraire et conseiller municipal, il travailla pour le comité central du PC de juillet 1965 à septembre 1973, notamment auprès des Cahiers du communisme, puis, à la « Régie départementale de publicité 93 », comme adjoint technique de direction, jusqu’en août 1974.

Une rue de Bobigny porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88544, notice GUESNIER René, Louis, Constant par Claude Pennetier, version mise en ligne le 29 juillet 2010, dernière modification le 4 novembre 2016.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Archives du comité national du PCF — Archives de la fédération PCF de Seine-Saint-Denis (Paul Boulland). — Archives communales de Bobigny : entretien René Guesnier, fonds Semarbo, 10 octobre 1986 ; « D’un Maire à l’autre », dossier historique ; Pascal Gaillard, « Conseillers municipaux, maires et adjoints à Bobigny de 1787 à nos jours, notices complètes » ; Bonjour Bobigny, le journal de la ville, n° 1 semaine du 3 au 9 juin 1999. — Renseignements communiqués par Evelyne Vandamne. — État civil.

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