PIANEZZA Giuseppe. Pseudonymes :Pippo, Antonio Rossetti, Galetto.

Par Henri Wehenkel

Né le 2 avril 1892 à Vignole Borbera (Alessandria, Italie), mort à Genova en 1964.
Militant révolutionnaire italien, fondateur de sections communistes de l’émigration italienne en France et au Luxembourg ; militant du SRI, militant clandestin en Italie ; chef partisan.

Expéditionnaire chez Michelin à Turin, Pianezza était membre du Parti socialiste italien depuis 1909. Il fut licencié pour faits de grève en 1910. Condamné à 3 mois de prison pour avoir manifesté contre la guerre de Lybie,il le fut encore à 4 mois en 1915 pour avoir crié „Abbasso la guerra“ lors du passage d’un train de soldats.ll participa à l’insurrection de Turin et fut à nouveau condamné à 3 ans en 1917. Il faisait partie du comité exécutif du PSI à Turin depuis 1917 et participa le 1er mai 1919 à la fondation du groupe Ordine Nuovo.

Pianezza fut très tôt chargé de missions internationales. Le 20 mai 1919 la police signala sa présence à Amsterdam, place forte du communisme tribuniste, où il rencontra l’historien Huizinga. En janvier 1920 on arrêta un prétendu agent soviétique près du domicile de Pianezza à Turin. Condamné pour „excitation à la haine de classes“ lors du mouvement des conseils d’usines en avril 1920 il fut envoyé à l’étranger pour y fonder des sections du PSI acquises à la IIIe Internationale. De juin à octobre il était à Lyon, en octobre à Lugano et en décembre au Luxembourg. Expulsé il resta dans la région pendant le mouvement d’occupation des usines et fut arrêté à Trèves (Allemagne), à Hussigny (France) et à Athus (Belgique) pour réapparaître à la barbe de la police en mars 1921 lors d’un meeting de la grève générale de la métallurgie luxembourgeoise. Il fut à l’origine de la création d’une vingtaine de sections communistes dans l’émigration italienne au Luxembourg.

Il participa ensuite aux soulèvements armés en Allemagne, à Chemnitz, à Munster et dans la Ruhr avant de partir à Moscou pour s’occuper du Secours Rouge. En janvier 1926 il défendit la ligne d’Antonio Gramsci au cours des assemblées clandestines préparant le Congrès de Lyon. Organisant le parti illégal au Mezzogiorno il tomba entre les mains de la police fin mars et fut condanmné par le Tribunal Spécial à 15 ans de prison. Il fit connaissance du pénitentier San Stefano de Turin, de la prison de Viterbo (avec Spinelli) et fut banni aux îles de Ponza et de Ventotene. Pendant son séjour à Viterbo il était en liaison avec Adamo Zanelli, le chef du Secours Rouge, installé à Bâle. En 1943 il organisa la lutte des partisans dans le Piémont et la Lombardie. En 1951 il fut élu chef de la Fédération du PCI à Milan.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88558, notice PIANEZZA Giuseppe. Pseudonymes :Pippo, Antonio Rossetti, Galetto. par Henri Wehenkel, version mise en ligne le 31 juillet 2010, dernière modification le 31 juillet 2010.

Par Henri Wehenkel

Paolo Spriano, Storia del Partito comunisto italiano, tome I. — Franco Andreucci/Tommaso Detti, Il movimento opreio italiano, dizionario biographico, Tome 4, Rome 1977. — Louis Castellani, L’émigration communiste italienne, thèse de l’Institut d’Etudes Politiques. — ANL, Luxembourg : Fonds Justice 76/dossiers : 1, 3, 93 et 171. — ANF, Paris : F7 -13453. — ACS, Rome : Casellario Politico Centrale, 3928-3371.

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