GUILLOT Jean, Claude, Laurent

Deuxième fils d’André Guillot, comptable chez le producteur de vins Antonin Rodet à Mercurey (Saône-et-Loire), membre d’une association de « vieux travailleurs », et de Thérèse Fénéon, sans profession, Jean Guillot fréquenta l’école primaire de Givry (Saône-et-Loire) puis l’École professionnelle de Chalon-sur-Saône (devenue lycée Nicéphore Niepce). Embauché le 10 janvier 1942 comme employé par la Compagnie électrique de la Grosne, il se trouva confronté, comme tous les jeunes de son âge, au service du travail obligatoire (STO) en Allemagne. Ayant refusé d’obtempérer malgré les pressions de sa hiérarchie, il rejoignit en 1943 le maquis de Saint-Gengoux-le-National (Saône-et-Loire) et combattit dans l’armée de libération jusqu’en 1945.

En 1946, Jean Guillot reprit son activité professionnelle, vivant les heures de la nationalisation des industries électriques et gazières qui fit d’EDF et GDF des établissements publics d’État. Ce fut dans ce contexte qu’il s’engagea dans l’action syndicale. En 1950, il fut élu à la commission exécutive de l’Union départementale CGT de Saône-et-Loire (il devait en faire partie jusqu’en 1980) ; en 1950, il devint trésorier puis secrétaire de la section syndicale CGT de son centre, fonction qu’il allait détenir jusqu’en 1971 ; en 1951 (et jusqu’en 1982), il entra au conseil d’administration de la Caisse d’action sociale (CAS) d’EDF-GDF pour la Saône-et-Loire puis présida la commission de contrôle financier de la fédération CGT de l’Énergie. Il avait adhéré au Parti communiste français en 1953, mais n’y exerça aucune responsabilité.

Jean Guillot fut également administrateur de la Caisse mutuelle complémentaire d’action sociale (CMCAS) de Chalon-sur-Saône. Il appartint au Comité de coordination des CMCAS à sa création, en 1957, ainsi qu’à la commission de contrôle de la Fédération CGT de l’Énergie. Il fut aussi, au titre de la CGT, administrateur de la Caisse primaire d’assurance maladie de Saône-et-Loire de 1955 à 1967, puis de celle de Bourgogne-Franche-Comté à partir de 1975.

Il termina sa carrière comme agent technique principal au centre EDF-GDF de Chalon-sur-Saône en 1982. Il reçut cette année-là la croix de chevalier de la Légion d’honneur des mains de Marcel Paul*. Il fut, pendant quelques années, secrétaire du syndicat CGT des retraités d’EDF-GDF.

Jean Guillot s’était marié en août 1953 avec Marie Perret, militante CGT d’EDF-GDF et membre du PCF. Le couple n’eut pas d’enfant. Indéfectible marcheur, Jean Guillot avait la passion des voyages d’aventure qui l’entraîna à parcourir de nombreux pays.