Par Jean-Pierre Besse
Née le 22 juin 1876 à Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine), morte le 4 juin 1967 à L’Isle-Adam (Seine-et-Oise, Val d’Oise) ; institutrice ; militante syndicaliste de la FUE puis du SNI ; militante communiste, maire de Reilly (Oise).
Fille d’épiciers, Henriette Izambard, écrit parfois Isambart, institutrice dans la Seine, en particulier à Romainville, était une syndicaliste très active dans la Fédération nationale des syndicats d’instituteurs. Elle signa le 16 septembre 1912 le Manifeste des instituteurs syndiqués, paru dans La Bataille syndicaliste.
Elle participa à la propagande pacifiste pendant la Première Guerre mondiale. Dans son appartement, rue du Général-Brunet à Paris (XIXe arr.), se tint, le 3 août 1917, le congrès de la Fédération de l’Enseignement. Amie d’Hélène Brion, elle fut, en 1918, menacée de révocation ainsi que Fernand Loriot, puis son appartement fut perquisitionné. L’administration la déplaça d’office, ce qui réduisit l’efficacité de son action syndicale. En 1920, elle fut censurée et déplacée d’office une seconde fois. Toujours membre du bureau fédéral en 1919, trésorière en 1920-1921, elle participa, en 1920, à la constitution du Comité syndicaliste révolutionnaire de l’enseignement et en fut la trésorière dans le bureau provisoire. Elle militait dans les groupes féministes de l’enseignement.
Elle se maria en février 1921 à Paris (XIXe) avec Jean-Baptiste Arnaud, artiste-peintre.
Retraitée, Henriette Izambard fut élue conseillère municipale de Reilly (Oise) qui comptait en 1946 moins de 100 habitants, au premier tour, le 29 avril 1945, avec six communistes dont quatre femmes. Elle devint maire communiste puis démissionna le 31 janvier 1947. Elle fut candidate en novembre 1946 sur la liste communiste dans le canton de Chaumont-en-Vexin lors des élections des délégués chargés d’élire les conseillers de la République.
Par Jean-Pierre Besse
SOURCES : Arch. Dép. Oise, série W. — Histoire de la Fédération unitaire de l’enseignement des origines à l’unification de 1935, Grenoble, t. 2. — Anne-Marie Sohn, thèse, op. cit. — DBMOF. — Notes de Jacques Girault et de Julien Chuzeville.