JEANNE Raymond, Édouard, Léon

Par Paul Boulland

Né le 3 mai 1932 à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine) ; modeleur mécanicien ; militant communiste de banlieue ouest, dirigeant de l’UJRF puis de l’UJCF, membre du comité central du PCF (1979-1996), responsable de la trésorerie du PCF.

Fils de René Jeanne, régleur, et de Denise Catherine, sans profession à sa naissance puis employée de bureau, tous deux membres du Parti communiste, Raymond Jeanne suivit les cours des Écoles nationales professionnelles à Paris où il obtint un diplôme de modeleur mécanicien. Il adhéra à l’UJRF et au PCF en 1947 à Paris (XIVe arr.) et suivit une école de section dès l’année suivante. Il se syndiqua à la CGT en 1950. Raymond Jeanne participa au Festival mondial de la jeunesse de Berlin en 1951. Ouvrier aux usines SNECMA de Gennevilliers (Seine, Hauts-de-Seine), il devint secrétaire de la fédération UJRF de la Seine et suivit une école centrale de la jeunesse du PCF en octobre 1952. Peu après, il fut appelé au service militaire qu’il effectua dans l’artillerie en Tunisie et en Allemagne, avec le grade de maréchal des logis. À son retour, il retrouva ses fonctions à l’UJRF et travailla à nouveau à la SNECMA, puis chez LMDE à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) et enfin dans une petite entreprise de Courbevoie. Proposé au comité fédéral de Seine-Ouest lors de la décentralisation de la fédération de la Seine en décembre 1953, il ne fut élu que lors de la conférence suivante, en mars 1954. À l’issue de celle-ci, François Billoux*, délégué du comité central, insista sur la qualité de son intervention qui pointait « les défauts du travail du parti parmi la jeunesse. »

Après son mariage avec Monique Monnet à Lyon (Rhône), le 23 octobre 1954, Raymond Jeanne quitta Courbevoie au début de l’année 1955 pour s’établir à Bezons (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) et devint permanent de l’UJRF. Il conserva ses responsabilités fédérales et nationales après la création de l’UJCF en 1956. Rappelé en Algérie pour six mois à la fin de l’année 1956, il intégra le bureau de la fédération PCF de Seine-Ouest au printemps 1957. Devenu père de famille, il renonça fin 1957 à se rendre à Moscou pour suivre l’école des Komsomols. Il invoquait également l’absence de plusieurs dirigeants nationaux et fédéraux des JC. En 1958, le secrétariat du PCF repoussa sa candidature à l’école centrale de quatre mois, estimant « préférable de le laisser encore un certain temps se confirmer et se stabiliser ». Selon Philippe Robrieux*, Raymond Jeanne fut à cette époque chargé des questions financières dans l’organisation de jeunesse et participa à la création de Loisirs et vacances de la jeunesse.

Membre du bureau de la fédération PCF de Seine-Ouest jusqu’en 1961, responsable de la jeunesse, Raymond Jeanne fut ensuite ramené au comité fédéral qu’il quitta en 1964. Cette même année, il suivit les cours d’une école centrale de quatre mois. Secrétaire de l’école, il s’affirma selon les évaluateurs comme « un des meilleurs élèves » à la fois par ses qualités intellectuelles et scolaires, par son expérience politique et par son excellent contact avec ses camarades. Fin 1964, il quitta la direction des JC et fut affecté comme permanent à l’Agence centrale de publicité (ACP). Devenu collaborateur de la direction du PCF, il fut l’adjoint de Georges Gosnat*, trésorier du parti. Élu membre suppléant du comité central à l’occasion du XXIIIe congrès du PCF (Saint-Ouen, mai 1979), il fut titularisé lors du congrès suivant (Saint-Ouen, février 1982). Après le décès de Georges Gosnat en mai 1982, il prit en charge la trésorerie du PCF. En octobre suivant, il fit partie de la délégation du PCF en Chine, aux côtés de Georges Marchais* et de son épouse (voir Liliane Garcia*), de Maxime Gremetz* et de Jacqueline Fraysse*.

Membre du comité central puis du comité national du PCF, Raymond Jeanne quitta ses responsabilités à l’occasion du XXIXe congrès (La Défense, 1996). Lors de la création, en mars 1991, de l’Association de financement du Parti communiste français, il fut désigné président, aux côtés de Pierre Sotura*, trésorier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88751, notice JEANNE Raymond, Édouard, Léon par Paul Boulland, version mise en ligne le 18 août 2010, dernière modification le 11 janvier 2016.

Par Paul Boulland

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — L’Humanité. — Philippe Robrieux, Histoire intérieure du PCF, op. cit. — Notes de Guillaume Roubaud-Quashie. — État civil de Courbevoie.

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