Par Gilles Morin
Né le 5 novembre 1907 à Riez (Basses-Alpes, Alpes-de-Hautes-Provence), mort le 26 février 1983 à Paris (XIIe arr.) ; commerçant ; militant et élu socialiste des Basses-Alpes ; maire et conseiller général de Riez (1945-1979), sénateur des Alpes-de-Hautes-Provence (1969-1980).
Maxime Javelly est issu d’une famille républicaine. Deux de ses grands-pères furent condamnés à la suite du coup d’État de 1852, son père était artisan (coiffeur sur l’acte de naissance). Marié le 7 septembre 1931 à Roumoules avec Juliette Miche, divorcé, il se remaria le 6 octobre 1953 à Riez avec Magdeleine Burle. Il exerça de 1931 à 1939 comme chef d’orchestre, puis fut commerçant à partir de la Libération.
Résistant actif dans la région de Riez, président du Comité local de Libération, Maxime Javelly fut désigné par le comité départemental de Libération pour assumer les fonctions de maire de Riez en septembre 1944, succédant au député Gardiol, exclu de la SFIO pour avoir voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il fut régulièrement réélu maire de Riez en 1945, jusqu’en 1977 au moins.
Javelly a été par ailleurs élu conseiller général de Riez en 1945-1979. Élu au premier tour en 1945, avec 971 voix contre 565 au candidat communiste Louis Armand, il était président de la commission des routes et exerçait de ce fait une influence notable dans l’Assemblée départementale.
Suppléant du sénateur Aubert en 1959 et 1962, il devint sénateur en 1969, en remplacement d’Émile Aubert décédé. Il fut réélu en décembre 1971 et ne se représenta pas en 1980, son mandat s’acheva le 28 septembre.
Javelly était par ailleurs président de la société anonyme d’économie mixte de Sainte-Croix-du-Verdon, président du syndicat intercommunal d’électrification de Riez et président d’honneur des Anciens combattants de la ville.
Chevalier de la Légion d’honneur (1956), il était aussi décoré du Mérite agricole (1951) et des Palmes académiques (1954). Une place et un collège de Riez portent son nom.
Par Gilles Morin
SOURCES : Arch. Nat., F/1a/3228 ; F/1cII/142, 270, 286, 305, 703 ; F/1cIV/151. — Arch. de l’OURS, dossiers Basses-Alpes. — Arch. FJJ/6EF73/2. — État civil.