HILAIRE Jean (Jean Baptiste)

Jean Baptiste Hilaire était le fils de Louis, tailleur d’habits, et de Marie Jeanne Bonafé, ménagère.

Il fut d’abord un militant syndical dans le domaine agricole. Ouvrier agricole (vacher) à Thiézac, il dirigeait les syndicats agricoles CGT de son département en 1936. Il assura le secrétariat provisoire du syndicat du Cantal et organisa avec l’instituteur Dage une série de réunions publiques en 1937. Le congrès du 21 février 1937 réunit à la Bourse du Travail d’Aurillac dix-sept syndicats sur vingt et un. Jean Hilaire fut élu secrétaire, secondé par A. Rigal, trésorier, J. Maronne et A. Salat, secrétaires adjoints. Il appuya Jaulhac et Hilaire, au lendemain de la Libération, dans leur prospection auprès des ouvriers agricoles. En 1951, succédant à Jean Jaulhac qui occupait la fonction depuis la Libération et avait dû se reconvertir dans le bâtiment, il redevint secrétaire de la section fédérale des ouvriers agricoles, dont il n’avait jamais cessé d’être l’un des responsables : « très documenté, se défendant, pied à pied, il a gagné d’innombrables procès », affirmaient alors ses camarades. Il n’occupait plus la fonction en 1958. Dans les années 1960, et au moins au début des années 1970, il siégeait comme membre de la Chambre d’agriculture.

À partir de la Libération, en tant que militant communiste, il s’investit aussi dans la vie de sa commune et de son canton. Ancien responsable local de la résistance, il fut maire de Thiézac, entre le 14 octobre 1944 et le 18 mai 1945. Par la suite, n’obtenant jamais la majorité, il resta simple conseiller municipal, au moins jusqu’en 1971. Il se présenta d’autre part régulièrement aux élections cantonales, sans jamais être élu, dans le canton de Vic-sur-Cère : en 1951 (12,9 %, seul candidat face au Dr Lambert, socialiste), en 1958 (14,6 % face à l’Indépendant-paysan Delort), en 1964 (15,8 %, toujours face à Delort), et en 1970.