GRUSON Marceau, Alexandre

Par Daniel Hémery

Né le 27 septembre 1890 à Lille (Nord), mort le 19 septembre 1967 à Arras (Pas-de-Calais) ; ouvrier menuisier puis métallurgiste ; l’un des fondateurs du Parti communiste dans la région d’Arras et dans le Pas-de-Calais, ainsi que de la CGTU ; militant communiste, syndicaliste.

Marceau Gruson
Marceau Gruson

Marceau Gruson était le fils d’un journalier. Au lendemain de la Première guerre mondiale, secrétaire du syndicat CGT du Bâtiment d’Arras, il fut élu conseiller municipal d’Arras sur une liste d’union. Il appartint à la première génération de militants communistes du Nord-Pas-de-Calais. Il fut l’un des fondateurs du rayon communiste d’Arras, fit partie de son bureau jusqu’à la guerre et organise de nombreuses manifestations dans la ville comme celle du 23 juillet 1923 contre l’occupation de la Ruhr au cours de laquelle parlaient Marcel Cachin et Maurice Thorez. Il fut en même temps secrétaire du syndicat CGTU du Bâtiment et de l’Union locale CGTU qui comptait à l’époque trois syndicats (bâtiment, métaux, cheminots). Ouvrier menuisier à Saint-Nicolas-lez-Arras, il y logea chez un militant communiste et il fut également le secrétaire de la cellule communiste locale fort active avant 1939. Après 1934, on le retrouva ouvrier galvaniseur à la Société Anonyme d’Applications Electriques (SAAE) sur le port fluvial d’Arras et secrétaire du Syndicat des métaux d’Arras. Il fut très actif dans les grèves de l’entre-deux-guerres.

Inscrit au carnet B, il réprouva le pacte germano-soviétique en 1939, fut, semble-t-il, exclu du PCF mais n’en est pas moins l’objet d’une perquisition en février 1940. Le 9 septembre 1941, il fut interné administrativement par les autorités françaises dans le cadre des rafles qui suivirent le grève du bassin minier. Réintégré dans le PCF à la Libération, il fut en tête de la liste communiste aux élections municipales de 1945 à Saint Nicolas. Il épousa dans cette commune en mai 1947 Léontine Taccoeu. Mais, pour l’essentiel, ses activités étaient désormais syndicales. En 1945, secrétaire-adjoint du Syndicat des métaux, il devint permanent de l’importante Union locale CGT d’Arras (qui compte peut-être treize mille syndiqués à son apogée au printemps de 1947), puis, après la suppression de ses fonctions par le congrès de l’Union locale du 27 janvier 1948 (selon les Renseignements généraux, la Fédération communiste ne lui ferait pas entièrement confiance), resta membre de son bureau. Il se consacra alors au Syndicat des métaux, après avoir repris son emploi à la SAAE.

Il fut, dans les années 1950-1955, vice-président du conseil d’administration de la caisse primaire d’assurance maladie d’Arras.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88871, notice GRUSON Marceau, Alexandre par Daniel Hémery, version mise en ligne le 24 août 2010, dernière modification le 26 octobre 2013.

Par Daniel Hémery

Marceau Gruson
Marceau Gruson

SOURCES : Arch. Dép. du Pas-de-Calais, M 2410/1, M 5019, M 5098, M 5170, M 5176, M 5177. (compléments biographiques à la notice du tome 30). — État civil. — Note de sa fille, Josiane Gruson.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable