GUILLET André

Les parents d’André Guillet étaient des fermiers devenus propriétaires exploitants suite à l’achat d’un domaine à Murat (Allier). Seul le frère aîné de la famille resta travailler dans la ferme familiale. Si les parents d’André Guillet étaient de gauche sans engagement politique, ses frères aînés furent des militants communistes. André Guillet adhéra aux Jeunesses communistes vers 1934 par antifascisme. Avec d’autres jeunes paysans antifascistes, il créa et anima un cercle des JC sur les deux communes de Murat et Chavenon (Allier), cercle qui comptait une vingtaine d’adhérents. Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que deux de ses frères furent prisonniers en Allemagne durant cinq années, il s’engagea dans la résistance et fut agent de liaison pour le canton de Montmarault (Allier). En 1943, il rejoignit les effectifs armés des Francs-tireurs partisans français et entra dans l’illégalité. A ce titre André Guillet participa à la libération de Montluçon (Allier) et de son canton.

André Guillet se maria en septembre 1946 avec une paysanne, née le 2 juin 1928, dont le père s’était illustré dans la résistance à l’occupant allemand. Après son mariage, il s’installa sur le domaine de ses beaux-parents où la famille de son épouse travaillait depuis 1880 d’abord comme métayers puis comme fermiers après la Libération. Il fut dans un premier temps domestique agricole puis, en 1968, devint exploitant du domaine. Située à Sazeret, l’exploitation se partageait entre élevage et culture de céréales secondaires destinées à nourrir les animaux. Militant communiste, André Guillet fut secrétaire de la cellule locale du PCF de Sazeret de 1960 à 1983. Il fut également responsable local de la section des fermiers et métayers à partir des années 1960 et, lorsqu’il devint exploitant et cessa d’être salarié, il s’engagea au sein de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles.
André Guillet fut élu conseiller municipal de Sazeret lors d’une élection partielle en 1975 puis fut adjoint au maire communiste, Robert Montjoie, de 1977 à 1989. Lors du mandat 1989-1995, il siégea dans l’opposition municipale car Robert Montjoie ne fut pas reconduit à la tête de la petite commune rurale. En 1995, il ne se représenta pas aux municipales et son fils le remplaça à la mairie reconquise par le communiste Robert Montjoie. Son fils reprenant l’exploitation familiale, il prit sa retraite professionnelle en 1982. L’une des cinq filles d’André Guillet, Liliane Sommelier, est une dirigeante départementale du PCF. Membre du comité fédéral depuis 1986 et du secrétariat fédéral depuis 1996, maire de Chappes depuis 1992, Liliane Sommellier fut la suppléante d’André Lajoinie (voir ce nom) lors des élections législatives de 1997.