GUILLIEN Jacques

Le père de Jacques Guillien, qui était facteur PTT, et sa mère, ménagère, étaient des militants socialistes de la SFIO. Ayant obtenu le certificat d’études primaires, Jacques Guillien était également titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle et du brevet d’études supérieures. Il fut forgeron puis dessinateur industriel. Membre des Jeunesses communistes à partir d’octobre 1936, il adhéra au Parti communiste français en février 1938 : il fut secrétaire de cellule à Taillet-Argendy (Allier). Il milita à partir de 1938 au syndicat CGT des Métaux de la Société Le Réservoir de Montluçon (Allier). En novembre 1938, suite à une grève, il fut licencié par l’entreprise.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Jacques Guillien continua de militer aux JC et fut responsable d’un groupe de trois sous le pseudonyme d’Ernest jusqu’en 1941. Coupé des JC suite à son départ aux chantiers de jeunesse, il ne put reprendre contact avec l’organisation qu’en 1943. Il quitta son domicile sur la demande du responsable régional du PCF pour entrer en juillet 1943 dans l’illégalité et être recruteur FTPF dans les chantiers de jeunesse. Il fut arrêté sur dénonciation le 26 septembre 1943 par la gendarmerie de Gannat (Allier) et subit un interrogatoire durant dix jours. Il fut condamné à un an de captivité et interné dans les prisons de Clermont-Ferrand, Riom (Puy-de-Dôme) et Eysses (Lot-et-Garonne). Il effectua deux tentatives d’évasion qui échouèrent, puis fut déporté au camp de Dachau (Allemagne) d’où il fut libéré le 1er mai 1945 par la première armée française.

Après la guerre, Jacques Guillien milita au sein de la cellule communiste du Dienat, qui appartenait à la section de Montluçon-ville. Il suivit une école fédérale en avril 1946 puis s’occupa de la commission fédérale de la jeunesse. Membre de l’Union des jeunesses républicaines de France depuis la dissolution des JC, il participa à une école centrale de la jeunesse en mars 1947 et devint secrétaire fédéral de l’organisation de jeunesse qui l’embaucha comme permanent. Jacques Guillien militait également depuis 1945 à l’Association républicaine des anciens combattants, à France-URSS et au comité franco-espagnol.