CATHELAIN Arthur

Issu d’une famille de paysans, Arthur Cathelain fut d’abord cultivateur avant d’exercer, comme cheminot, la profession d’ouvrier menuisier pendant 34 ans.
Pendant la Première Guerre mondiale, il fut fait prisonnier en tant que civil.
Secrétaire du syndicat confédéré des cheminots d’Ailly-sur-Noye (section du syndicat d’Amiens-Longueau) dans les années trente, président des vieux travailleurs du canton d’Ailly-sur-Noye de 1936 à 1939, pionnier des assurances sociales dès 1928, Arhur Cathelain militait également à la fédération de la Somme des Amis de l’URSS. N’étant pas membre du PCF, il fut choisi « à titre de démonstration », pour effectuer un voyage en URSS en avril-mai 1934, à l’occasion des fêtes du 1er mai.
Militant socialiste, Arthur Cathelain était, à cette époque, secrétaire de l’intergroupe SFIO d’Ailly-sur-Noye. Elu conseiller municipal de Jumel en 1924, il fut réélu après la Seconde Guerre mondiale, et occupa ce poste jusqu’en 1953, au moins.
En 1945, il était membre de la commission fédérale permanente des conflits de la SFIO.
Candidat aux élections cantonales en 1951 dans le canton d’Ailly-sur-Noye, canton gagné par la SFIO en 1945, il ne réussit pas à garder le siège de Robert Verdez*. Battu dès le premier tour par le radical-socialiste William Classen, il n’avait obtenu que 410 voix contre 2167 à William Classen, Bonard (PCF) ayant recueilli 342 suffrages. Il était alors « cheminot retraité, syndiqué, médaillé du travail ». Egalement candidat en 1958, il totalisa 312 voix, devancé de peu par le communiste Douchet (336 voix), et à nouveau battu par le conseiller sortant (2366 voix).