TRÉMEL François, Marie

Fils de Yves Trémel, cultivateur et de Marguerite Colvez, ménagère, François Trémel se maria le 4 octobre 1920 dans son village natal. Propriétaire exploitant dans la commune de Vieux-Marché (Côtes-du-Nord), François Trémel devint en mai 1945 adjoint au nouveau maire de la commune, Fr. Le Meur (radical-socialiste devenu socialiste indépendant). La région de Plouaret et de Vieux-Marché dans le Trégor bretonnant avait été au cœur de la résistance des FTP. En 1944, la compagnie FTP « la Marseillaise » y avait mené la « bataille du rail » en y effectuant de nombreux sabotages sur la voie ferrée Paris-Brest, avant d’être partiellement démantelée et de se réorganiser en plusieurs compagnies pour participer à la libération.

A 52 ans, François Trémel fut le candidat du PCF dans le canton de Plouaret recueillant 43,2% des voix au 1er tour des élections cantonales contre le socialiste SFIO Louis Famel, 28,8%, conseiller d’arrondissement de Plouaret en 1937, et contre Amédée Rospars, 27,2%, un candidat sans appartenance politique déclarée. Bénéficiant du désistement du socialiste, François Trémel l’emporta aisément au second tour avec 57,6 % contre Rospars. Il succédait au notaire J. Corlay, un radical indépendant élu en 1937 contre un socialiste SFIO et fut l’un des 12 conseillers généraux communistes des Côtes-du-Nord sur 48 élus. Le préfet Avril (« voir ce nom ») considérait que Trémel « a toujours été un très bon républicain, un conseiller général modeste aux relations cordiales ». Le 18 juin 1946, François Trémel devint maire de Vieux-Marché lors de la démission du maire Le Meur trop âgé (78 ans) et il fut réélu en 1947. Mais aux élections cantonales d’octobre 1951, François Trémel ne se représenta pas et ce fut son camarade Norbert Le Jeune qui lui succéda au conseil général des Côtes-du-Nord avec 13 voix d’avance seulement. Le PCF allait durablement s’implanter dans ce canton.