HOFF Eugène [parfois HOF Eugène]

Par Pierre Schill

Né le 27 avril 1906 à Willerwald (Lorraine annexée), mort le 15 mars 1955 à Freyming-Merlebach (Moselle) ; ouvrier agricole puis mineur aux houillères de Sarre et Moselle à Merlebach (Moselle) ; militant du Syndicat des ouvriers mineurs CGT.

Eugène Hoff vers 1923, sur sa fiche d’embauche aux houillères.
Eugène Hoff vers 1923, sur sa fiche d’embauche aux houillères.
Archives des HBL. Cliché Pierre Schill.

Issu d’une famille de quatre enfants dont le patriarche était ouvrier chez Solvay, Eugène Hoff commença par travailler en 1918 comme ouvrier agricole dans une ferme de Woustviller (Moselle) avant d’entrer en 1922 aux houillères de Sarre et Moselle au puits Ste-Fontaine.

Militant à la CGT, il fut notamment très actif lors des grèves du Front populaire.

Il se présenta aux élections municipales des 23 et 30 septembre 1945 à Saint-Avold (Moselle). Représentant la CGT sur la Liste d’unité française des partis et mouvements de la Résistance à dominante communiste, il obtint au premier tour 587 voix sur 1 871 suffrages exprimés pour 1 937 votants et 2 654 électeurs inscrits. Au second tour il obtint 598 voix sur 1 810 suffrages exprimés et 1 849 votants et ne fut pas élu.

Il se présenta aux élections municipales des 19 et 26 octobre 1947 à Saint-Avold (Moselle). Candidat sur la Liste républicaine d’entente et d’intérêts communaux à dominante communiste, il obtint au premier tour 271 voix sur 1 890 suffrages exprimés pour 1 981 votants et 2 953 électeurs inscrits. Au second tour il obtint 218 voix sur 1 908 suffrages exprimés et 1 974 votants et ne fut pas élu. Battu par les listes du RPF et de l’Entente communale.

En novembre 1951, il fit partie de la délégation de mineurs CGT reçus à la direction pour la défense de l’activité au puits Sainte-Fontaine.

D’après son fils, il reprit ses fonctions de délégué CGT au lendemain de la guerre et fut très actif pendant la grève d’octobre 1948 au cours de laquelle les CRS envahirent son domicile pour l’arrêter. Il fut condamné à trois mois de prison à Metz-Queuleu. Il fut ensuite réembauché et continua à militer

Sur son dossier personnel aux houillères, il est mentionné qu’il fut « un ardent propagandiste » de la CGT. Il mourut en 1955 des suites de la silicose.

Eugène Hoff, s’était marié en 1928 avec Marguerite née Allard dont il eut six enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88953, notice HOFF Eugène [parfois HOF Eugène] par Pierre Schill, version mise en ligne le 9 janvier 2013, dernière modification le 9 janvier 2013.

Par Pierre Schill

Eugène Hoff vers 1923, sur sa fiche d'embauche aux houillères.
Eugène Hoff vers 1923, sur sa fiche d’embauche aux houillères.
Archives des HBL. Cliché Pierre Schill.

SOURCES : Arch. Mun. Saint-Avold, 7 W 43. — Arch. Dép. Moselle, 1330 W 265 et 266. — Arch. du syndicat des mineurs CGT de Moselle, Der Kumpel, 15 novembre 1951. — Le Républicain Lorrain, 20 octobre 1947. - Renseignements fournis par René Hoff, son fils.

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