JAUBERT Jean, Louis, Marie, Hyacinthe

Licencié en droit et diplômé de l’École des langues orientales vivantes, Jean Jaubert, fils d’un docteur en médecine, épousa, au cours d’un premier séjour à Madagascar (1930-1933), le 8 août 1940 à Tananarive, Mariette Dreyfus, Malgache par sa mère, et eut des liens très étroits avec sa famille par alliance. Il apprit rapidement la langue du pays.

Rentré en France, Jaubert milita au syndicat national de l’Enregistrement CGT et fut secrétaire de la section départementale de l’Aube (1936-1938). Réaffecté à Madagascar comme inspecteur principal des Domaines, il contribua à l’organisation du mouvement syndical dans les Finances. Les militants locaux l’élurent secrétaire adjoint de l’Union des syndicats CGT de Madagascar, fin 1943. À ce titre, il fut l’initiateur de la commission de travail en langue malgache. Il rédigea les statuts des premières coopératives de consommation et participa à leur gestion.

Sa nomination aux fonctions de directeur par intérim des Domaines, de la Propriété foncière et du Cadastre de Madagascar le fit renoncer à ses responsabilités syndicales en juillet 1946. Rentré en France à la Seyne-sur-Mer (Var), il témoigna cependant en faveur du docteur Ravoahangy — un des parlementaires malgaches inculpés à la suite des événements de 1947 — devant la Cour criminelle de Tananarive. Le docteur Ravoahangy et cinq autres dirigeants du mouvement national malgache furent condamnés à la peine de mort, le 4 octobre 1948.

Jean Jaubert vivait à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) dans les années 1970. Il avait divorcé le 15 mai 1959.