JARDIN Guillaume, Louis

Par Antoine Olivesi, Justinien Raymond

Né le 15 décembre 1877 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 27 juin 1967 ; professeur de physique ; militant et conseiller municipal socialiste de Marseille.

Guillaume Jardin fit ses études au collège Pierre-Puget puis au lycée Thiers à Marseille. Brillant élève, il réussit au concours d’entrée à Polytechnique, mais échoua aux épreuves orales en raison d’un caractère ombrageux et difficile. Il fut toujours un homme de caractère. Il continua ses études à la faculté des sciences de Marseille où il obtint ses licences de mathématiques et de sciences physiques et où il travailla en collaboration avec le grand physicien Buisson. Il était préparateur à la faculté en 1908.

Passionné de sociologie et de politique, il milita, dès le début du XXe siècle, avec Félix Gouin* et d’autres jeunes militants, au cercle de l’Unité socialiste et fut l’un de ceux qui contribuèrent à fonder le Parti SFIO à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône en 1905. Il était également, à la même époque, président des Jeunesses laïques.

Pacifiste, il manifesta notamment avec la CGT, en faveur de Rousset, le 25 juin 1910.

Il fut candidat aux élections municipales sur la liste Flaissières en 1905, puis élu en 1908, et siégea jusqu’en 1912 dans les municipalités Allard et Cadenat, à l’Hôtel de ville de Marseille où il fut adjoint à l’Instruction publique en 1910.

En 1909, il fonda l’école industrielle d’électricité, dont le siège fut boulevard de la Madeleine, puis rue Camoin-Jeune, et finalement à Saint-Barnabé où elle existe encore. Il la dirigea avec compétence et succès, faisant preuve de grandes qualités d’administrateur et de pédagogue. Il ne la quitta qu’en 1934, date à laquelle cette école fut prise en tutelle par la Chambre de commerce de Marseille. Il était, avant la guerre, chef de service aux Assurances sociales.

Parallèlement, il avait créé l’Université populaire du 6e canton, où il assurait des cours et des conférences régulières, entre les deux guerres. Il fut également le fondateur de la Société de vulgarisation scientifique et littéraire et le président du comité d’intérêts du quartier de Saint-Barnabé.

Il continua de militer à la SFIO, dans la 6e section. Il intervint, notamment, au congrès fédéral SFIO d’Aix, en décembre 1938, après Munich. Il se prononça pour la motion Blum sans se considérer, pour autant, comme belliciste.

Guillaume Jardin participa à la Résistance et dirigea, après la Libération, l’hebdomadaire SFIO L’Espoir, à Marseille. Il mourut dans cette ville le 27 juin 1967.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88987, notice JARDIN Guillaume, Louis par Antoine Olivesi, Justinien Raymond, version mise en ligne le 31 août 2010, dernière modification le 26 novembre 2021.

Par Antoine Olivesi, Justinien Raymond

ŒUVRE : G. Jardin a publié plusieurs plaquettes de mathématiques et de physique destinées à l’enseignement.

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, V M2/218, 224 et 225 ; M 6/3860, rapport du 26 juin 1910. — Arch. Com. Marseille, listes électorales de 1938. — Le Petit Provençal, notamment le 17 mars 1905, les 26 janvier et 31 octobre 1925, le 19 décembre 1938. — Le Provençal, le 28 juin 1967 (nécrologie). — Renseignements communiqués par Félix Gouin et Léon Baudou.

ICONOGRAPHIE : Le Provençal, op. cit.

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