LECLERC André, Guillaume, Jean [alias Michel]

Par Jean-Pierre Ravery

Né le 14 septembre 1907 à Saïda (Algérie), fusillé le 11 avril 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; maçon, conducteur de camions ; militant communiste, résistant au sein des FTPF.

André Leclerc avait adhéré aux Jeunesses communistes de Puteaux en 1927 et vendait l’Avant garde. Pendant la guerre, il habitait avec son épouse avenue de la Concorde, dans la cité-jardin d’Henriville au Mesnil-Saint-Denis (Seine-et-Oise). Il s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans (FTP) en août 1943 par l’intermédiaire de l’un de ses voisins et camarades, Louis Baratchart. Sous le pseudonyme de Michel, il prit part à différentes opérations conduites par les FTP de sa région : 8 septembre 1943, jet de grenades sur le train Paris-Granville, près de Villepreux ; 26 septembre, attentat par déboulonnage de voie ferrée près de Rosny sur la ligne de Cherbourg ; courant octobre, attentat par déboulonnage de voie ferrée, près de Trilport (Seine-et-Marne) ; 26 octobre, attentat par déboulonnage de voie ferrée à La Verrière, ligne de Chartres. André Leclerc devint rapidement responsable technique régional, c’est-à-dire qu’il contrôlait l’armement et le matériel utilisé par son groupe. Dans le dépôt constitué au domicile de Louis Baratchart, la police saisit : deux pistolets automatiques munis de leurs chargeurs, un chargeur pour pistolet 6,35 mm, une grenade française offensive, deux engins et une boîte d’allumettes incendiaires, deux engins explosifs, trois bottes de détonateurs, trois rouleaux de cordeau Bickford, un lot de relais et d’amorces pour détonateurs, un lot de cartouches de fusil de guerre. Par ailleurs, les policiers des Renseignements généraux qui arrêtèrent André Leclerc le 29 novembre 1943 dans le cadre des filatures qu’ils menaient depuis plusieurs mois contre les FTP de la région parisienne découvrirent dans les bois proches de son domicile trois clefs à tire-fond utilisées pour déboulonner les rails. Les inspecteurs établirent qu’il disposait d’un logement « illégal » 73 rue de Billancourt à Boulogne. Livré aux Allemands, André Leclerc fut condamné à mort par un tribunal de guerre le 23 mars 1944 en compagnie d’une vingtaine de ses camarades et fusillé deux semaines plus tard. Son nom figure sur une plaque commémorative apposée sur la façade de la mairie de Boulogne-Billancourt.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89011, notice LECLERC André, Guillaume, Jean [alias Michel] par Jean-Pierre Ravery, version mise en ligne le 31 août 2010, dernière modification le 2 mai 2022.

Par Jean-Pierre Ravery

SOURCES : Arch. PPo, BS2/25. – Archives de la CCCP du PCF (Notes Jean-Pierre Ravery). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb.

ICONOGRAPHIE : Arch. PPo.

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