TAURISSON Jacques

Par Claude Pennetier

Né le 11 décembre 1932 à Vic-sur-Breuil (Haute-Vienne) ; cheminot ; militant communiste puis socialiste ; membre du comité fédéral PCF d’Indre-et-Loire, syndicaliste CGT ; maire socialiste de la commune de Feytiat (Haute-Vienne) ; directeur de cabinet du président du conseil général.

Jacques Taurisson était le fils de Albert Taurisson (1904-1960), instituteur après avoir suivi l’École normale d’instituteurs de Limoges (1922-1925), résistant sous les ordres du colonel Georges Guingouin. Sa mère Madeleine Dauriat (1907-1955) fut élève de l’École normale d’institutrice de Limoges (1925-1928), institutrice elle devint directrice d’école à Vicq-sur-Breuilh (Haute-Vienne) où naquit leur fils.
Jacques Taurisson entra, sur concours, au service de l’exploitation à la SNCF en 1949, dans l’arrondissement de Limoges. Il fit son service militaire dans l’Armée de l’Air de 1952 à 1953, à Aulnat, à Nantes puis à Luxeuil-les-Bains. Il quitta le service comme caporal chef.
Revenu à la vie civile, il fut affecté à la région de Limoges puis dans la banlieue parisienne comme chef de sécurité. Après avoir satisfait aux épreuves d’un concours interne, il entra dans le service de la Direction générale de la SNCF à Paris en 1957, chargé de la gestion centralisée du trafic marchandises par procédé mécanographique. Il fut nommé à Tours (Indre-et-Loire) comme opérateur de 1961 à 1968, mais son militantisme syndical bloqua son avancement professionnel.
Il adhéra au Parti communiste PCF en 1964 et fit un mois d’école centrale du parti. Membre du comité de section des cheminots en 1966, il était également membre du comité fédéral PCF d’Indre-et-Loire en 1966-1968.
Secrétaire de l’Union départementale CGT d’Indre-et-Loire en 1966-1968, il devint secrétaire de l’Union locale CGT de Tours en 1968.
Muté à Limoges (Haute-Vienne) en 1969, il adhéra par la suite au Parti socialiste. Il entra au comité fédéral puis siégea au secrétariat fédéral de 1977 à 1980. Il quitta la SNCF pour devenir en 1977, directeur du cabinet du président socialiste du conseil général de la Haute-Vienne, jusqu’en 1983. Le Parlement ayant légiféré au début dans années 1980 pour que les maires ne puissent plus être chef de service au département, il quitta le cabinet afin de se présenter à nouveau aux élections municipales de 1993 et devint chargé de mission du groupe socialiste au Conseil général.
Jean Taurisson avait créé une liste d’Union de la gauche à Feytiat (PC, PS, divers gauche). De mars 1971 à avril 1992, Jacques Taurisson fut maire de Feytiat, banlieue de Limoges, une ville de 2800 habitants qui en comptait 4500 en fin de mandat. Jean-Paul Denanot, professeur, lui succéda. La commune resta durablement dans le sillage du Parti socialiste.
Jacques Taurisson était marié à Jeanine et père de trois enfants.
Officier des palmes académiques (1993), il était chevalier de la Légion d’honneur depuis décembre 1997 au titre du ministère des Affaires européennes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8904, notice TAURISSON Jacques par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 29 mars 2022.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Comités fédéraux du PCF. — Renseignements communiqués par Gilbert Deverines. — Renseignements communiqués par Jacques Taurisson, mars 2022.

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