GOURHAND Maxime

Retraité de la marine à Trégastel, son père Yves Gourhand, était déjà militant socialiste. Instituteur puis directeur d’école, Maxime Gourhand adhéra à la SFIO dès les années 1920, investissant aussi le milieu laïque.

Implanté dans le Trégor, Maxime Gourhand s’opposa au développement de La Charrue Rouge, journal mené par Augustin Hamon* et Philippe Le Maux.* Sous couvert d’accusation contre l’hebdomadaire trégorrois de faire perdre des lecteurs à l’organe fédéral, L’Éveil Breton, la section de Trégastel contestait en réalité la ligne socialiste choisie par le réseau de La Charrue Rouge. En effet, Maxime Gourhand suivait les positions du centre briochin (motion Paul Faure), contre les options unitaires d’Augustin Hamon, qui anticipaient les stratégies du Front Populaire.

Membre du Comité Local de Libération de Trégastel, son nom figurait parmi les listes d’instituteurs résistants. Dans la continuité de l’ancienne municipalité radicale, Maxime Gourhand fut élu maire sous l’étiquette SFIO à la Libération. Réélu en 1947, il figurait alors dans le réseau des 120 maires socialistes du département. Il était notamment en relation avec les autres élus SFIO de la région de Perros-Guirec, à savoir Julien Laforest à Perros-Guirec, Armand Lagain* à Pleumeur-Bodou, Joseph Campion à Saint-Quay-Perros et Briand à Trélévern.

Battu en 1953, ce fut Yves Cadiou qui prit sa suite à la mairie. Maxime Gourhand décéda en août 1959, au moment de la crise interne dans les milieux partisans, liée à la scission PSA impulsée par Antoine Mazier*, sans avoir pris position dans ce conflit socialiste.