GRUSS Roger, Ernest, Pierre

Roger Gruss vit le jour à l’hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, à Paris (XX arr.). Il était le fils de Louis, Émile, Ernest Gruss, 26 ans, carrossier, et d’Henriette Bloch, 28 ans, sans profession, qui vivaient au 41 rue de la Cour des Noues.

Domicilié à Montesson (Seine-et-Oise, Yvelines), Roger Gruss était secrétaire de l’ex région Paris-Ouest des Jeunesses communistes. Il fut signalé comme militant actif en décembre 1939. Le 22 avril 1940, il se maria avec Reine, Andrée Louis à Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine).

Il fut déporté le 24 janvier 1943 à bord du convoi I. 74 partant de Compiègne vers le camp de concentration de Sachsenhausen (Allemagne). À bord de ce transport il y avait 1557 hommes et 230 femmes. Au camp Roger Gruss porta le matricule 58267. D’après le témoignage d’André Morillon, ils firent tous les deux partie avec André Huraux de la direction de l’organisation communiste du camp. Roger Gruss fut libéré le 1er mai 1945.

Il rompit avec le Parti communiste pour accusation de titisme, fut à deux reprises le patron de Centre-Presse à Poitiers, puis rentra à L’Auto-Journal. Il fit ensuite une très bonne carrière au sein du groupe Hersant. Il fut notamment directeur de Paris-Normandie.

Roger Gruss fut homologué comme déporté et interné de la résistance (DIR) et membre de la résistance intérieure française (RIF) en tant que membre du Front national. Les archives du Service historique de la Défense possèdent des éléments le concernant à Vincennes et à Caen.