FOUREZ Germaine [PATRON]

Par Jean-Pierre Besse

Née le 29 octobre 1899 à Paris (VIe arr.), morte le 5 décembre 1949 à Aubervilliers (Seine, Seine-Saint-Denis) ; militante communiste d’Aubervilliers ; déportée.

Germaine Patron était la fille naturelle de Louise Patron, journalière.
Germaine épousa le 29 mai 1920 à Chatillon (Seine) André, Louis Fourez.
Fin mars-début avril 1940, la police française demantela un noyau de propagande communiste clandestine à Aubervilliers. Plusieurs dizaines de militants furent arrêtées dont Germaine Fourez.
Elle était veuve et domiciliée 148 avenue Victor Hugo. Elle fut arrêtée le 30 mars 1940 et mise à la disposition de la justice militaire pour reconstitution de ligue dissoute, confection et distribution de tracts communistes. Comme beaucoup de militants emprisonnés, elle profita de la défaite pour s’évader ou être libérée par les autorités allemandes.
Elle fut condamnée par défaut le 17 mars 1941 par le tribunal militaire de Périgueux à cinq ans de prison, mille francs d’amende et dix ans d’interdiction des droits civiques et politiques. Plus de vingt militants communistes d’Aubervilliers furent traduits ce jour là devant la justice militaire mais dix neuf d’entre eux étaient en fuite (Raoul Gosset, son épouse Régine, Marie-Jeanne Feugas, André Faure, Emile Janin, André Carré...).
En appel de ce jugement, Germaine Fourez fut traduite devant la section spéciale de la cour d’appel de Paris le 24 novembre 1941. Elle fut condamnée à cinq ans de travaux forcés. Actuellement, il est impossible de savoir si elle fut jugée par contumace ou si elle avait été arrêtée.
Elle fut toutefois déportée le 18 avril 1944 de la gare de l’Est à Paris vers Ravensbrück.
Elle revint des camps mais mourut peu de temps après.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89090, notice FOUREZ Germaine [PATRON] par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 4 septembre 2010, dernière modification le 4 septembre 2010.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : Arch. PPo., activités communistes pendant l’Occupation, carton 11.— Archives de la justice militaire au Blanc, registre du tribunal de Périgueux.— La Fondation pour la mémoire de la déportation, Le livre mémorial...op.cit.— Etat civil.

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