JACQUEMONT Andrée, Jeanne

Par Éric Belouet

Née le 2 mars 1914 à Paris (VIIIe arr.), morte le 6 février 2003 à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine) ; employée administrative ; militante jociste de la Seine, permanente (1934-1943) et trésorière nationale (1938-1943) de la JOCF, militante du MPF (1943-1950), du MLP (1950-1957), de l’UGS (1957-1960) puis du PSU (1960-1972), syndicaliste CFTC puis CFDT, membre de l’ACO.

Fille de Gustave Jacquemont, plombier-couvreur, et d’Alexandrine née Boitel, ouvrière en restauration de tapisseries anciennes, tous deux courbevoisiens, Andrée Jacquemont fut reçue au certificat d’études primaires et débuta dans la vie professionnelle comme apprentie couturière en 1927. L’année suivante, elle adhéra à la Jeunesse ouvrière chrétienne féminine (JOCF) et fut très vite responsable de la section de Courbevoie, puis dirigeante de la Fédération Paris-Nord.

Appelée en 1934 au secrétariat national de la JOCF, elle y demeura jusqu’en octobre 1943. Devenue permanente, responsable de plusieurs régions, elle appartint au bureau national et fut trésorière nationale de 1938 à 1943.

Andrée Jacquemont devint, en novembre 1943, permanente régionale du Mouvement populaire des familles (MPF) et plus spécialement, responsable des services familiaux : placement d’enfants à la campagne, coopératives, etc. Elle quitta en 1953 ses fonctions de permanente de ce mouvement devenu, en 1950, Mouvement de libération du peuple (MLP), mais continua à y militer.

Andrée Jacquemont entra alors comme « pointeau » dans une usine de construction électrique. « Employée administrative », elle demeura dans ces fonctions jusqu’à sa retraite en 1979. Militante syndicale à la CFTC puis à la CFDT, elle fut déléguée du personnel au comité d’entreprise. Au plan politique, elle milita au MLP jusqu’à sa fusion en 1957 dans l’Union de la gauche socialiste (UGS) qui fusionna en 1960 avec d’autres formations pour donner naissance au Parti socialiste unifié (PSU) qu’elle quitta en 1972.

Retraitée, Andrée Jacquemont, demeurée célibataire, continua son action syndicale, rejoignant les associations de retraités de l’Union confédérale des retraités (UCR-CFDT). Elle appartenait en outre, depuis sa création en 1950, à l’Action catholique ouvrière (ACO).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89122, notice JACQUEMONT Andrée, Jeanne par Éric Belouet, version mise en ligne le 6 septembre 2010, dernière modification le 7 septembre 2010.

Par Éric Belouet

SOURCES : LOC-MPF-MLP-MLO. Femmes, famille et action ouvrière. Pratiques et responsabilités féminines dans les mouvements familiaux populaires (1935-1958), Les Cahiers du GRMF, n° 6, 1991, p. 289 ; n° 11, 2002, p. 95-101 — Notice DBMOF. — Témoignage de l’intéressée, février 1987. — Notes d’Éric Belouet. — État civil de Paris (VIIIe arr.).

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