LAMOUR Hélène, Alida [née VINCHON] dite Martine

Par Jean-Pierre Besse, Daniel Grason

Née le 27 août 1902 à Salesches arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe (Nord), morte le 24 février 1989 à Grasse (Alpes-Maritimes) ; bonnetière puis femme de ménage ; résistante, déportée.

Hélène Lamour.
Hélène Lamour.

Le père de Hélène Vinchon, natif de l’Aisne, était employé à la gare de Salesches, sa mère, elle aussi native de l’Aisne de Guise, était ménagère. Lors de son mariage à Hautmont en avril 1924 avec Marcel Lamour, Hélène Vinchon était bonnetière. Domiciliée depuis 1932 au 50 rue Jean-Jaurès à Gennevilliers, elle y milita à partir de 1937 au Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme. Elle travailla d’abord comme employée aux écritures puis comme femme de ménage.
Entrée dans la Résistance, elle devint, sous le pseudonyme de Martine, agent de liaison d’Alfred Mariette, interrégional FTP de la région parisienne (militaire). Elle fut arrêtée par six inspecteurs de la BS1 le 11 février 1943 dans une rue du IVe arrondissement, elle devait y rencontrer Mariette qui avait été arrêté le 6 février.
Elle fut déportée le 26 juillet 1943 au départ de la gare de l’Est dans un convoi de 58 femmes, parmi lesquelles Riva Baranowski, Charlotte Csordas, Marceline Gruwier, Rose Guérin, Charlotte Jeantet, Line Kaczka, Germaine Laguesse, Yvonne Le Tac, Blanche Solsona et Marie-José Chombart de Lauwe.
Elle témoigna le 29 août 1946 devant la commission d’épuration de la police. Elle porta plainte pour avoir été « giflée » lors de son interrogatoire dans les locaux des Brigades spéciales à la Préfecture de police. « Après onze jours de détention, j’ai été remise entre les mains des allemands et écroué à la prison de Fresnes. » Elle ne fut pas jugée. De Ravensbrück elle a été transférée à Mauthausen. Elle précisa : « J’ai été libérée le 22 avril 1945 par la Croix Rouge Internationale », elles furent quarante-quatre à être ainsi libérées, sept moururent.
Elle porta plainte contre les inspecteurs qui l’arrêtèrent et contre celui qui la frappa, ainsi que contre ceux qui volèrent « une somme de 8 600 francs » qui étaient dans un coffret à bijoux.
Hélène Lamour a été homologuée combattante des Forces françaises de l’intérieur (FFI), au titre de la Résistance intérieure française (RIF), et Déportée internée résistante (DIR).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89134, notice LAMOUR Hélène, Alida [née VINCHON] dite Martine par Jean-Pierre Besse, Daniel Grason, version mise en ligne le 25 avril 2020, dernière modification le 25 avril 2020.

Par Jean-Pierre Besse, Daniel Grason

Hélène Lamour.
Hélène Lamour.

SOURCES : Arch. PPo, BS2 carton 41, GB 133, 77 W 3116. – Bureau Résistance GR 16 P 596667. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – État civil de Salesches.

PHOTOGRAPHIE : Arch. PPo. GB 190

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