LELIÈVRE Georges

Par Pierre Couderc, Julian Mischi

Né le 14 mars 1926 à Issy-les-Moulineaux (Seine), mort le 27 janvier 1993 à Montluçon (Allier) ; ouvrier chimiste puis permanent syndical ; militant communiste et syndicaliste CGT de l’Allier ; membre du comité fédéral du PCF de l’Allier (1947-1949, 1951-1957), secrétaire du syndicat CGT de Dunlop, responsable de la fédération CGT des industries chimiques.

Georges Lelièvre naquit dans une famille d’ouvriers sympathisants communistes. Travaillant dans une distillerie de la région parisienne qui fit faillite en 1934, son père décida de revenir à Montluçon où il avait de la famille et devint ouvrier à l’usine Dunlop sans avoir d’activité militante. Après avoir passé son baccalauréat au lycée de Montluçon en juin 1944, Georges Lelièvre chercha à prendre contact avec d’autres étudiants s’opposant au régime de Vichy puis partit dans la Creuse au début d’août 1944. Du 14 août 1944 à octobre 1944, il fit partie d’un groupe des Forces françaises de l’intérieur (FFI) dans la région de Guéret (Creuse). Engagé volontaire à partir du 1er octobre 1944, il n’eut pas la possibilité de monter au front par suite de l’opposition des autorités supérieures. Pendant son activité militaire, Georges Lelièvre obtint un brevet de chef de section après une formation dans une école des cadres à Brive (Corrèze) puis à Saint-Cyr. Démobilisé en mars 1946, il dut renoncer à une carrière militaire.

Après sa démobilisation, Georges Lelièvre se mit en rapport avec des militants communistes et entra au PCF en juillet 1946 puis à l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF) en mars 1947. Ouvrier de produits chimiques à l’usine Dunlop de Montluçon (Allier) à partir de mars 1946, il milita à la cellule d’entreprise Bottes et fut membre du bureau de la section Montluçon-Ville Gozet en tant que responsable des dix-huit cellules d’entreprises de Dunlop. Il suivit une école de section, une école fédérale en février 1947, puis une école centrale du PCF du 7 juillet au 2 août 1947. Élu au comité fédéral du PCF de l’Allier en 1949, il ne fut pas reproposé l’année suivante, sur sa demande, du fait d’un manque de temps. Il était en effet également rugbyman au stade montluçonnais.

Membre du syndicat CGT de Dunlop depuis avril 1946, Georges Lelièvre devint dès 1947 secrétaire du syndicat, à vingt-et-un ans, ce qui lui valut des responsabilités à la commission de la jeunesse de la CGT. Délégué du personnel de 1947 à 1983, il fut membre du comité d’entreprise puis du comité central d’entreprise. En 1949, après deux mesures de licenciement (le 28 décembre 1949 et le 21 avril 1954) qui échouèrent, il devint permanent du syndicat CGT et fut élu secrétaire du syndicat des produits chimiques. Entré à la commission exécutive de la fédération CGT des produits chimiques, il devint membre du bureau exécutif de la fédération nationale des industries chimiques au congrès de 1953. Ayant continué de s’instruire en suivant des cours par correspondance, Georges Lelièvre obtint le diplôme d’agent des méthodes en 1957 puis le brevet professionnel de caoutchoutier en 1959.

Il fut membre du secrétariat de l’Union départementale CGT de l’Allier de 1948 à 1956 au moins.

Ayant retrouvé le comité fédéral PCF de l’Allier en 1951, il suivit une école centrale de quatre mois de novembre 1952 à mars 1953. Il fut membre du bureau fédéral en 1953, mais ne fut pas reproposé au comité fédéral lors la conférence départementale des 25 et 26 mai 1957 car il ne participait qu’occasionnellement aux réunions. Il militait depuis janvier 1947 au sein de l’association France-URSS et, sportif, assumait des responsabilités dans le cadre de la Fédération sportive mondiale. Militant au Mouvement de la paix, il participa à deux congrès internationaux à Berlin (République Démocratique Allemande) en 1951 puis en Roumanie en 1954. Il fut à plusieurs reprises candidat aux scrutins municipaux mais à des positions non éligibles car il préférait axer son action sur un plan syndical. Après sa retraite, il poursuivit son action avec la CGT des retraités.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89136, notice LELIÈVRE Georges par Pierre Couderc, Julian Mischi, version mise en ligne le 9 septembre 2010, dernière modification le 25 janvier 2022.

Par Pierre Couderc, Julian Mischi

SOURCES : Archives de la fédération PCF de l’Allier. — Bourbonnais-Hebdo, février 1993.

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