Par Odette Hardy-Hémery, René Lemarquis, Yves Le Maner, Claude Pennetier
Né le 23 août 1910 à Somain (Nord), mort le 28 mai 1954 à Somain ; ébéniste puis employé ; élève de l’École léniniste internationale en 1932-1933 ; responsable communiste du Nord.
Fils d’un ouvrier mineur mort en 1919 et d’une mère sans profession faisant quelques ménages, ne recevant qu’une allocation de pupille de la Nation, Siméon Leroy eut une enfance difficile. Il dut abandonner à 15 ans ses études dans une école professionnelle qu’il fréquentait après l’obtention du certificat d’études primaires. Il commença alors à travailler dans une fabrique de meubles puis dans un magasin d’ameublement (Établissements Degorre) avant d’être manœuvre dans le bâtiment. Il dut faire un séjour en sanatorium en Suisse en 1928-1930 pour soigner une pleurésie. Il fut d’ailleurs réformé pour raisons de santé.
Siméon Leroy adhéra aux JC en novembre 1926 et fut secrétaire et trésorier du rayon de Valenciennes jusque 1929 puis membre (et en même temps secrétaire) du Comité régional. Il suivit une école de huit jours et fut délégué à plusieurs conférences de rayon et de la région du Nord en particulier à celle précédant le 7e Congrès national du PC en 1932 où il fut délégué. Il participa à la grève des mineurs de 1931. Il adhérait au syndicat unitaire du bâtiment depuis 1930.
En 1927, il tomba gravement malade d’une pleurésie et fut soigné en Suisse. Rentré en France en 1929, il fut nommé responsable des Jeunesses communistes du Douaisis et du Valenciennois pour devenir en 1936 secrétaire général des Jeunesses communistes du Nord et du Pas-de-Calais avec Poupon et Casteur. Il siégea à ce titre à la direction de la Région Nord du Parti communiste. Au cours de cette période, il travailla à nouveau chez Degorre mais fut très vite licencié par son activité politique.
Siméon Leroy fut désigné pour suivre les cours de l’ELI pour l’année 1932-1933 sous le pseudonyme de Leblond. Dans les appréciations de l’École on attribuait à sa mauvaise santé (tuberculose) ses « grandes difficultés d’assimilation ». Ayant surtout progresse dans les « cours pratiques », il était jugé capable de travail de masse dans un rayon, en particulier dans les syndicats et la jeunesse. A son retour il adhéra officiellement au Parti et milita dans le rayon de Douai, siégeant à la direction de la région Nord. En 1933, il participa à la marche des chômeurs sur Paris avec Martha Desrumeaux et, de 1936 à 1939, à l’aide à l’Espagne républicaine.
Il fut délégué à la Conférence nationale d’Ivry (1934), au Congrès national de Villeurbanne (1936), à la Conférence nationale de Montreuil (1937) et au congrès d’Arles (décembre 1937). Il avait participé en juin 1936, en accord avec l’UL-CGT, à la grève des mineurs.
Siméon Leroy s’était marié en 1937 à Neuville-en-Ferrain avec Jeanne Colette (voir Leroy Jeanne*), fille d’un ouvrier métallurgiste et d’une ouvrière textile.
Il participa, avec sa femme, à la reconstitution clandestine du Parti communiste dans le Nord, assurant des liaisons avec Paris (Jacques Duclos*, Benoît Frachon*) et les représentants de l’Internationale communiste à Bruxelles.
Lorsque Siméon Leroy mourut le 28 mai 1954 dans sa commune natale, il était employé et sa femme, gérante.
Par Odette Hardy-Hémery, René Lemarquis, Yves Le Maner, Claude Pennetier
SOURCES : RGASPI 495 270 8663 [Classé A]. — Arch. Dép. Nord, M 154/101 et M 154/201B. — Lettre d’Alfred Dubois (11 février 1984) à Jacques Girault.