TERRET Pierre

Par Julian Mischi

Né le 13 février 1876, mort le 10 juin 1968 à Saint-Germain-des-Fossés (Allier) ; cheminot ; militant communiste de l’Allier ; maire de Saint-Germain-des-Fossés (1905-1925) ; résistant.

Pierre Terret, qui était cheminot dans sa commune natale de Saint-Germain-des-Fossés, fut élu maire socialiste en 1905. Premier maire de gauche de la commune, il prit la décision d’offrir la gratuité scolaire pour les élèves indigents, proposa l’installation de l’éclairage public à l’électricité et un projet d’adduction d’eau potable. Il se maria le 4 août 1920 avec Léonie Szezecsniakowska qui était institutrice. Ayant participé aux grèves des cheminots de 1920 qui furent particulièrement importantes dans sa commune, il rejoignit la Section française de l’Internationale communiste lors de la scission du mouvement socialiste. Il fut l’un des membres fondateurs du Parti communiste dans l’Allier et fit partie du premier comité fédéral. En 1925, il ne fut pas candidat mais la liste ouvrière et paysanne présentée par le Parti communiste resta majoritaire. Par la suite, il fut conseiller municipal de 1929 à 1935.

Avec sa femme et sa fille, Suzanne Terret, Pierre Terret s’engagea dans la Résistance dès les débuts de l’occupation allemande. Sa famille aida à la confection et à la diffusion de tracts, et le domicile du 7, rue de la Cabine permit l’hébergement de prisonniers de guerre évadés ainsi que le camouflage d’armes. En 1942, Pierre Terret organisa le Front national (FN) sur le secteur de Saint-Germain-des-Fossés. L’année suivante, il était en relation avec les premiers maquis de l’Allier, ceux de l’Armée secrète (AS) de Châtel-Montagne (Allier) et de Beaulon (Allier) et celui des Francs-tireurs partisans français du camp Hoche. Il s’occupait de l’acheminement du matériel sur les lieux d’implantation de ces formations. Pour ce travail, il était en liaison avec les réseaux du colonel Privat, alias Didier, et de Goèlette de Vichy (Allier) ainsi qu’avec les Corps francs de libération (CFL)-Mouvement uni de la résistance (MUR) dirigé par Georges Rougeron.

Suzanne Terret, la fille de Pierre et Léonie Terret, fut arrêtée en février 1943 par la police française alors qu’elle militait, elle aussi, dans un groupe de résistance. Emprisonnée à la Petite Roquette (Paris), au camp des Tourelles (Paris) puis au camp administratif de La Lande Monts près de Tours (Indre-et-Loire), Suzanne Terret tomba malade et décéda en août 1943. Pierre Terret fut décoré de la médaille de la reconnaissance française en 1950 et décéda le 10 juin 1968.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8926, notice TERRET Pierre par Julian Mischi, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 31 janvier 2014.

Par Julian Mischi

SOURCES : Bourbonnais Hebdo, n° 241 du 8 au 14 décembre 1982. — Renseignements communiqués par André Sérézat. — André Sérézat, Et les Bourbonnais se levèrent, Nonette, Ed. Créer, 1986, 366 p.

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