GUILPIN Albert, Henri

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

Né le 3 août 1903 à Paris (XIIIe arr.), exécuté sans trace le 7 août 1942 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique)  ; employé communal  ; militant communiste de Gentilly (Seine, Val-de-Marne) ; résistant.

Fils de Jules Adolphe Guilpin (42 ans) forgeron, et Charlotte Klein (41 ans), femme de ménage, Albert Guilpin naquit au domicile de ses parents 20 rue de l’Espérance Paris (XIIIe arr.). Il se maria le 24 février 1931 avec Rose, Louise Drouin, ouvrière, bobineuse en magnétos, (née le 14 juin 1911 à Gentilly) et avait au moins un fils Émile, Julien, comptable, né le 10 août 1929 à Paris (XIIIe).
Il adhéra au Parti communiste en 1934. En 1935, Maurice Thorez demanda à Georges Beaugrand ancien responsable du service d’ordre du PCF et maire de Gentilly (Seine) de lui procurer un chauffeur et garde du corps, Georges Beaugrand lui désigna Guilpin, militant communiste de Gentilly, « bâti en armoire à glace », employé communal de la ville. Le Parti communiste lui confia par la suite la responsabilité d’un garage sis 162 route de Fontainebleau à L’Haÿ-les-Roses (Seine, Val-de-Marne) qui comprenait seize véhicules.
Perquisitionné le 1er mars 1940, arrêté, il fut interné à Châteaubriant. Il ne figure pas sur la liste des fusillés. Malade, il fut admis à l’hôpital de Nantes le 16 avril 1942,en tant que prisonnier de Châteaubriant, où il décéda d’un cancer du côlon transverse le 7 août 1942.
Son acte de décès indique mort Place Alexis-Ricordeau à Nantes, où se trouve l’Hôtel-Dieu, décès déclaré par le vaguemestre Gaston Buis, 23 ans, Chemin des Renardières.
La brochure Guerre, résistance et Libération à Gentilly le donne comme fusillé à Châteaubriant.

Albert Guilpin, reconnu résistant isolé de la Résistance intérieure française RIF, a été décoré de la Médaille de la résistance le 24 avril 1946, JO du 17 mai 1946, avec rosette.
Il a été inhumé dans le Carré de corps restitués du cimetière communal de Gentilly où une rue porte son nom.

Son fils Émile Guilpin (marié le 4 juin 1955 avec Huguette Jacqueline Poussardin) fut un militant communiste actif de Gentilly dans les années cinquante et un conseiller municipal de la ville. Pierre Bocher secrétaire de son section précisait dans une évaluation : « Militant actif, excellente compréhension, fils du camarade Guilpin mort à Châteaubriant. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89283, notice GUILPIN Albert, Henri par Annie Pennetier, Claude Pennetier, version mise en ligne le 23 septembre 2010, dernière modification le 7 mars 2022.

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, 495 270 2883, autobiographie du 4 octobre 1937. — Arch. de la fédération communiste du Val-de-Marne. — G. Beaugrand, Mémoires inédites, p. 148. — Témoignage oral de Georges Beaugrand.— AVCC, Caen, 21P 460366 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16P 280039 (nc). — Mémoire des hommes, présent dans la catégorie déportés, lieu de décès Nantes. — Brochure Guerre, résistance et Libération à Gentilly.— État civil Paris, acte de naissance en ligne, n° 1663, pas de mention marginale de décès.— État civil Nantes en ligne, acte de décès, 1E 2661, 4/acte 1039. — Notes Geneviève Launay. — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 5003 W 540 (registre des entrées et sorties de l’Hôtel-Dieu), 5003 W 190 (registre des décès), transmis en février 2022. — État civil, Gentilly, acte de naissance Émile Guilpin, n°172.

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