HENRY Maurice

Fils d’un manœuvre et d’une mère sans profession, célibataire, domicilié dans sa commune natale, Maurice Henry était militant communiste de Meurthe-et-Moselle. Engagé dans la Résistance depuis août 1941, il intégra en 1942 les Francs-tireurs et partisans français (FTPF), organisation armée du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de résistance dirigé par le Parti communiste français (PCF). Il était chef de groupe du secteur du Bassin de Briey (Meurthe-et-Moselle), chargé des opérations de sabotage. Il agissait avec Ippolito* et Fiorani.
Il fut arrêté le 19 mai 1942 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), apparemment en action avec une valise de grenades, durant les rafles consécutives à l’attentat sur le transformateur d’Auboué, par la Geheimfeldpolizei dans le cadre de l’affaire Pacci. Giovanni Pacci, responsable militaire régional des FTPF, dirigea l’équipe de sabotage de la centrale électrique d’Auboué le 4 février 1942. Cet événement fut suivi de représailles sévères de l’occupant (cent arrestations, soixante-quinze déportations, quinze fusillés), et du démantèlement de l’organisation clandestine communiste, avec l’appui du préfet régional collaborateur Jean Schmidt.
Incarcéré à la prison Charles-III à Nancy, Maurice Henry fut condamné à mort le 20 juillet 1942 pour « menées communistes, détention d’armes et d’explosifs, sabotages » par le tribunal militaire FK 591 de Nancy et fusillé le 29 juillet 1942 à 6 h 17 dans la forêt de Haye, au lieu-dit La Malpierre (fonds de Toul) avec neuf de ses camarades : Gaston Fehringer, René Froment*, Orlando Garatoni, Aldo Giagnoni, Marcel Jansen, Bruno Mingarelli, Henri Mougeotte, Pio Passini et Albert Vurpillot.
Son nom est inscrit sur le monument des fusillés de La Malpierre.