Par Jean-Pierre Besse
Né vers 1921 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort en 2007 à Argenteuil (Val-d’Oise) ; contrôleur de fabrication ; résistant ; militant JOC, élu municipal d’Argenteuil ; membre du conseil national de l’ANACR (1986-1987)
Havrais de naissance, Argenteuillais d’adoption, Jean Hulin avait été mobilisé en 1940 dans l’Aviation. Démobilisé, il fut réquisitionné dans les chantiers de jeunesse.
Arrêté par la police française, condamné à mort par le régime de Vichy, il ne dut son salut qu’à l’intervention du général Delestraint. Revenu à Argenteuil en 1941, il fut pendant quatre ans le résistant Tanguy Poitou. Profitant de son activité de contrôleur de fabrication à la Lorraine, il contribua à saboter la production aéronautique alemande.
Responsable départemental de la JOC, il recueillit des renseignements précieux, falsifia des laissez passer et aida plusieurs familles juives à échapper aux autorités allemandes. En 1944, il prit part à la récupération d’armés allemandes à l’usine Jumo et aux réunions clandestines du Comité local de libération dans le sous sol de l’ancienne mairie.
Après guerre, conseiller municipal puis durablement secrétaire départemental de l’ANACR, directeur du musée de la résistance et de la déportation d’Argenteuil, il fut membre du conseil national de l’ANACR de 1986 à sa mort.
Par Jean-Pierre Besse
SOURCE : France d’abord , le journal de la résistance, janvier-février 2008.