JACQUES Georges, Camille

Par Julian Mischi

Né le 29 mars 1899 et mort le 15 décembre 1968 à Saint-Aubin-le-Monial (Allier) ; artisan mécanicien ; militant communiste de l’Allier ; maire communiste de Saint-Aubin-le-Monial (1935-1939, 1945-1953), secrétaire de la cellule locale du PCF.

Le père de Georges Jacques, Jean Gilbert Jacques, était sabotier tandis que sa mère, Marie Davaille, était lingère. Ses parents devinrent membres du Parti communiste français, comme ses deux frères. Titulaire du certificat d’études primaires et pensionné à 30 % du fait d’une tuberculose pulmonaire, Georges Jacques était mécanicien dans un garage qu’il tenait avec ses deux frères dans la commune de Saint-Aubin-le-Monial. Il rejoignit les Amis de l’Union Soviétique lors de leur formation et fut le secrétaire du comité local de Saint-Aubin-le-Monial. Devant une grande part de sa popularité à son opposition à l’installation de lignes téléphoniques dans les champs des environs, il fut élu maire de la petite commune rurale une première fois en 1935. C’est l’année suivante, durant le Front populaire, qu’il adhéra au Parti communiste français. L’année même de son adhésion, il fut secrétaire de la cellule rurale de Saint-Aubin-le-Monial.

Georges Jacques, qui ne renia pas le Pacte germano-soviétique, fut destitué de ses fonctions de maire le 4 décembre 1939 par arrêté du conseil de préfecture interdépartementale de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et sur requête du préfet de l’Allier, et le conseil municipal fut remplacé par une délégation spéciale. Il reprit contact avec le PCF en 1940 et subit une perquisition le 8 octobre 1940 qui conduisit à son internement à Mons (Puy-de-Dôme) puis à Nexon (Haute-Vienne). Georges Jacques figurait en effet sur le fichier « S » comptant les 48 « individus qui feront l’objet d’une arrestation préventive. » Ayant fait des demandes de libération pour des raisons de santé, il fut libéré le 2 janvier 1942 après avoir signé une déclaration l’engageant à ne pas appartenir à une organisation dissoute par le gouvernement de Pétain. En dépit de cette déclaration, sous le pseudonyme de Joseph, il aida la résistance en liaison avec les illégaux de passage et les sédentaires durant les années 1942, 1943 et 1944. Avec [Victor Cabannes>18266], il était responsable du secteur de Buxières-les-Mines (Allier).

Il fut à nouveau élu maire en 1945 et en 1947. En 1953, le communiste Francis Jamet lui succéda dans le fauteuil de premier magistrat de la commune. Durant toute sa vie militante, Georges Jacques s’occupa de la cellule locale qui fut l’une des plus actives du canton de Bourbon-l’Archambault. Marié avec Clarisse Serre, une comptable communiste dont les parents étaient également membres du PCF, il décéda le 15 décembre 1968 dans son domicile situé au bourg de sa commune natale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89393, notice JACQUES Georges, Camille par Julian Mischi, version mise en ligne le 28 septembre 2010, dernière modification le 28 septembre 2010.

Par Julian Mischi

SOURCES : Arch. de la fédération PCF de l’Allier. — Renseignements communiqués par Marc Saint-Denis*. — État civil de la mairie de Saint-Aubin-le-Monial. — André Sérézat, Et les Bourbonnais se levèrent, Nonette, Ed. Créer, 1986, pp. 35 et 123.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable