Par Sylvain Boulouque
Né le 25 juillet 1899 à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais), mort le 25 janvier 1978 à Billy-Montigny (Pas-de-Calais) ; électricien ; élève d’un école spéciale en URSS ; militant communiste du Pas-de-Calais.
Fils d’un mineur et d’une mère sans profession, Camille Froment vivait avec Marie Déquérant, sans profession sympathisante du Parti. Il fut sergent pendant son service militaire. Il commença à travailler à treize ans. Sans formation, il exerça différent métier mineur, monteur en fer, livreur, camionneur, manœuvre, terrassier. Il adhéra à la CGTU le 22 septembre 1922 et au Parti communiste le premier janvier 1923. Camille Froment était électricien à Billy-Montigny. Il était membre de la cellule Drocourt puis de celle de Lens, il fut aussi membre du comité du rayon de Lens (Pas-de-Calais) sans discontinuer de 1924 à 1934.
Il avait participé à tous les conflits sociaux dans la région du Nord. En mars 1931, il était responsable avec Armand Latour des questions spéciales pendant la grève des mineurs. Il prétendait avoir fait avec ce dernier avoir fait un travail spécial parmi les gardes mobiles : ‘ il y eut des démissions, et un suicide et des refus d’obéir ». Il aurait été envoyé dans une école spéciale en URSS en 1931. À son retour en 1932, il continua sa vie de militant d’envergure régional. Une note en russe sur son autobiographie semble confirmer cette affirmation.
Il fut nommé secrétaire du rayon en 1934, succédant à Léon Cheneau. Le rayon comprenait alors 24 cellules.
Albert Vassart notait à son sujet ; Un copain ordonné, laborieux et sans doute sincère, mais très mesquin dans les relations personnelles à l’égard de l’école et à l’égard de l’URSS. Vain, avec des vestiges de l’idéologie d’un bon militant social-démocrate. Son malheur est qu’il s’échauffe dans les petites choses et qu’il perd immédiatement de vu l’ensemble. De la part de tous les camarades il était appelé le « gueulard. Il a beaucoup appris mais son caractère a un peu changé. Il se trouvait sous l’influence de Luc (un des pseudonymes de Latour).
Camille Froment mourut le 25 janvier 1978 à Billy-Montigny.
Par Sylvain Boulouque
SOURCES : RGASPI 495/270/1595 517 1 998. — Arch. Nat. F 7/13107. — Arch. Dép. Pas-de-Calais, M 5221. — État civil de Montigny-en-Gohelle.