TEXTORIS Léon

Par Jacques Girault

Né le 10 juillet 1883 à Fréjus (Var), mort le 24 octobre 1972 aux Arcs (Var) ; ouvrier mécanicien ; militant socialiste SFIO ; conseiller municipal et adjoint au maire des Arcs ; résistant.

Fils d’un commerçant en comestibles à Fréjus, puis propriétaire du café de Provence aux Arcs, sa commune d’origine, lieu de rencontre des Républicains, Léon Textoris reçut les premiers sacrements catholiques. Après avoir obtenu le Certificat d’études primaires et effectué le service militaire dans la Marine nationale à Toulon, il devint mécanicien dans la marine marchande à Alger. Sur les listes électorales des Arcs, son domicile était successivement à Alger et à Oran. Membre du groupe des Arcs du Parti socialiste de France (Unité socialiste révolutionnaire) en 1904, puis de la section socialiste SFIO, candidat aux élections municipales sur la "liste républicaine socialiste", le 5 mai 1912, il obtint 125 voix sur 1 037 inscrits. Membre du syndicat des Arcs, il participa au congrès de la Fédération des vignerons et des agriculteurs en août 1908. Non mobilisé, il séjourna en Algérie jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Il travailla d’avril 1915 à janvier 1919 comme chef mécanicien chargé des machines à vapeur dans la société "Oran coal company". Revenu définitivement aux Arcs, il entra comme ouvrier mécanicien aux établissements Bernard à Vidauban de 1922 à 1947, année de son départ à la retraite.

Le 10 avril 1921, Léon Textoris, membre de la Libre Pensée et de la Ligue des Droits de l’Homme, correspondant local du Radical de Marseille, fut désigné par le congrès fédéral socialiste SFIO, pour être membre du comité fédéral. Secrétaire de la section socialiste SFIO, il fut un des dix candidats aux élections municipales de 1921. Le 17 avril, indiqué cette fois "cultivateur" ou "viticulteur", il obtint 208 voix sur 997 inscrits sur la "liste du Parti socialiste" et fut élu, avec 354 voix, le dimanche suivant. Il démissionna avec neuf camarades quelques jours après.

Le 3 mai 1925, Léon Textoris fut élu conseiller municipal avec 379 voix sur 868 inscrits. Réélu, le 5 mai 1929, sur la liste "d’union socialiste et républicaine", avec 328 voix sur 855 inscrits, le 7 décembre 1930, à la suite de la démission du deuxième adjoint radical, il le remplaça à ce poste. Toujours secrétaire de la section socialiste, il participait aux congrès départementaux où il défendait des thèses en opposition avec les options majoritaires dans le département développées par Pierre Renaudel ; par exemple, le 12 janvier 1930, il se prononça contre la participation. Aussi, lors de la scission, la section resta-t-elle dans le Parti socialiste SFIO et son secrétaire la représenta au congrès fédéral du 3 décembre 1933. Il fut, en 1935, un des viticulteurs membres du comité de soutien à la candidature de Jacques Toesca aux élections législatives complémentaires. Réélu, le 5 mai 1935, arrivant cette fois en dernière position des élus, avec 393 voix sur 866 inscrits, il fut maintenu deuxième adjoint. Il démissionna avec les autres édiles le 31 mars 1941.

Pendant la guerre, Léon Textoris, membre du mouvement "Combat", fut agent de liaison dans les communes de Vidauban (où il travaillait) et de Taradeau (Var). A la Libération, toujours secrétaire de la section socialiste SFIO des Arcs, il conserva cette responsabilité jusqu’en 1947. Il était alors membre de la Confédération générale du travail.

Léon Textoris se maria uniquement civilement en octobre 1954 à Taradeau, régularisant ainsi une situation ancienne de concubinage où il était père de six enfants. Il fut enterré civilement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8942, notice TEXTORIS Léon par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 17 septembre 2015.

Par Jacques Girault

Iconographie : Photo de Léon Textoris.

SOURCE : Arch. Dép. Var, 2 M 7 28 1, 30 1, 32 1, 33 1, 35 1, 4 M 44, 18 M 13, 86.— Renseignements fournis par les enfants de l’intéressé. — Presse locale. — Sources orales.

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