THERBY Désiré

Homme bourru mais d’une bonté extrême, Désiré Therby milita très jeune au syndicat des cheminots, au Parti ouvrier français puis à la SFIO. Chaudronnier aux ateliers d’Hellemmes de la Compagnie du Nord, il y fut l’animateur de la section syndicale dès avant 1914. Élu conseiller municipal d’Hellemmes en 1912, choisi comme adjoint au maire en 1919, il se sépara de son ami Joseph Hentgès lors de la scission. Ce dernier, qui avait opté pour le Parti communiste, dut se démettre de ses fonctions de maire qui échurent à Therby, resté fidèle à la SFIO et soutenu par la majorité du conseil municipal ; il conserva le titre de maire jusqu’en 1944. Il fut en outre conseiller général du canton de Lille-Est de 1926 à 1936.
Désiré Therby, qui avait conservé la direction du syndicat CGT des cheminots d’Hellemmes lors de la scission céda cette responsabilité à de plus jeunes militants lors de son élection au conseil général (1926) ; en 1924, il était secrétaire adjoint de l’Union des syndicats confédérés de cheminots du Réseau Nord (voir Ernest Halloo). Victime d’une attaque de paralysie qui lui retira l’usage de la parole pendant les dernières années de sa vie, Désiré Therby, mourut à Hellemmes le 8 février 1950, dans l’oubli.