JOLLY Raymond, Louis, Lucien

Par Jacques Girault

Né le 29 juin 1916 à Persan (Seine-et-Oise- Val-d’Oise), mort le 29 décembre 2018 à Chamonix-Mont-Blanc (Haute-Savoie) ; inspecteur de la Jeunesse et des Sports ; militant syndicaliste.

Son père, forgeron devenu agent d’assurances, militant socialiste SFIO, lors du congrès de Tours en 1920, avait soutenu la motion défendue par Léon Blum. Il devint maire de Persan, fut révoqué au début de la guerre et, après avoir participé à la Résistance, présida le comité local de Libération et redevint maire de Persan. Raymond Jolly, non baptisé, se maria en août 1942 à Houilles (Seine-et-Oise), lors d’un « mariage religieux simplifié, sans baptême ». Sa femme enseignante, devint principal de collège. Le couple eut deux enfants.

Raymond Jolly, après avoir été élève d’un cours complémentaire, obtint le brevet supérieur à l’école primaire supérieure de Beauvais (Oise). Il devint instituteur à Persan. Après avoir enseigné le français au cours complémentaire de Taza (Maroc), il redevint instituteur à Paris. Il devint inspecteur de la Jeunesse et des Sports par concours. Il fut directeur départemental de la Jeunesse et des Sports dans l’Eure, puis dans l’Oise, et fut nommé inspecteur chargé de l‘éducation populaire à la direction régionale de Paris. Il fut aussi conseiller technique au ministère. Il termina sa carrière, en 1978, comme directeur du centre Jean Franco à Chamonix, et resta, bénévolement, à sa tête pendant quelques années.

Avec Camille Duquenne, directeur de l’administration au ministère de l’Éducation nationale, Raymond Jolly fonda, en 1969, l’Association Éducation nationale Jeunesse Sports et Loisirs qui géra deux centres de vacances (Le Rocher blanc à Tignes et le centre Jean Franco à Chamonix).

Après avoir milité au Syndicat national des instituteurs, il milita au Syndicat des inspecteurs de la Jeunesse et des Sports, affilié à la Fédération de l’éducation nationale, en devint au milieu des années 1960, le secrétaire général et le resta pendant six années. Il fut par la suite le secrétaire général du Syndicat des inspecteurs principaux de la Jeunesse et des Sports. Après sa retraite, il en demeura membre.

Il adhéra aux Jeunesses socialistes SFIO en 1932, puis au Parti socialiste SFIO enfin au Parti socialiste. En 2010, il était membre de la section du PS de Chamonix.

Initié à la franc-maçonnerie (Grand Orient) en 1932, Raymond Jolly militait dans les organisations de la Fédération des œuvres laïques. Passionné de théâtre depuis sa participation à la troupe Floréal à Persan avant 1939, poursuivie dans le groupe artistique de l’usine Benot à Persan pendant la guerre, puis dans la troupe théâtrale des enfants de la région parisienne réfugiés à Chénerailles (Creuse), il anima des activités théâtrales aussi bien dans les établissements scolaires (Taza) qu’au centre Jean Franco.

Le 23 mai 2008, il témoigna, avec d’autres inspecteurs de la Jeunesse et des Sports, lors d’une journée organisée par l’association « Mémoire et Racines de l’Éducation Populaire et de la Cogestion », sur le thème « Les associations de Mai 1968 à Mai 2008 : Quelles nouvelles frontières pour l’utopie associative ? ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89580, notice JOLLY Raymond, Louis, Lucien par Jacques Girault, version mise en ligne le 6 octobre 2010, dernière modification le 28 juin 2021.

Par Jacques Girault

ŒUVRE :
- Le bistrot de mon père, Paris, Société des écrivains, 1998,
- Le gars de la marine, Paris, Société des écrivains, 2004,
- Les damnés de la terre, Paris, Société des écrivains, 2007,
- Pierre Jolibois et les damnés de la terre, Aix-en-Provence, Persée, 2009.

SOURCES : Presse syndicale. — Notes de Guy Putfin. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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