Par Nicole Racine
Né le 23 janvier 1872 à Paris (XVIIIe arr.), mort le 19 décembre 1946 à Paris (Ve arr.) ; physicien ; professeur au Collège de France (1909) ; directeur de l’École de physique et de chimie (1925) ; vice-président du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (1934-1936) ; président du Comité mondial de lutte contre la guerre et le fascisme (1935-1939) ; président, avec Victor Basch, du Comité international de coordination et d’information pour l’aide à l’Espagne républicaine ; membre du comité de direction de La Pensée (1939, 1944-1946) ; adhère au Parti communiste en 1944 ; conseiller municipal de Paris (1945-1946) ; président de la Ligue des droits de l’Homme (1944-1946).
Paul Langevin, évoquant ses origines familiales et son enfance, en parlait ainsi : « Le fait que j’ai cru devoir partager mes forces entre le service de la Science et celui de la Justice tient certainement à l’atmosphère dans laquelle j’ai grandi, au lendemain de la guerre de 1870, entre un père républicain jusqu’au fond de l’âme et une mère dévouée jusqu’au sacrifice, au milieu de cet admirable peuple de Paris dont je me suis toujours senti si profondément solidaire » (3 mars 1945). Il naquit au cœur de Montmartre ouvrier, rue Ravignan, et vécut dans un milieu d’artisans et d’ouvriers. Son père, Victor-Charles Langevin, métreur-vérificateur dans le bâtiment, était fils d’un artisan serrurier, originaire de Falaise, installé à Versailles ; il s’était engagé en 1870 dans la Garde Nationale, participa au siège de Paris, était républicain et favorable aux Communards. Ses maîtres, qui avaient remarqué ses qualités intellectuelles, conseillèrent à ses parents de l’orienter vers les études. Malgré des difficultés matérielles, sa mère accepta de l’aider.
Brillamment reçu à l’École primaire supérieure Lavoisier, ses dons exceptionnels y furent encouragés. En 1888, titulaire du baccalauréat « enseignement spécial », il se présenta à l’École municipale de physique et de chimie industrielles qui venait d’être créée ; il y entra premier, à 16 ans, et en sortit toujours premier en 1891 ; il avait eu Pierre Curie comme maître. Il donna des leçons pour pouvoir préparer les licences de physique (1892) et de mathématiques (1895). En 1893, il fut reçu premier au concours de l’École normale supérieure et y entra en 1894 après son service militaire. Il se lia avec un jeune agrégé, préparateur de physique, Jean Perrin. Il sortit premier de l’École en 1897 et fut reçu premier la même année à l’agrégation de sciences physiques. Il obtint de la ville de Paris une bourse pour le laboratoire Cavendish de Cambridge, un des hauts lieux de la physique. Ce fut à Cambridge qu’il prit pour la première fois position publique, à l’occasion de l’Affaire Dreyfus, en signant en janvier 1898 une lettre de protestation envoyée par son camarade de promotion de l’École normale, Charles Péguy. Langevin donna peu après son adhésion à la Ligue des droits de l’Homme. Sous-bibliothécaire de la section sciences à l’ENS en 1899, préparateur à la Sorbonne de 1901 à 1903, parallèlement il enseignait pendant six heures hebdomadaires à l’école Lavoisier pour la préparation des candidats à l’Ecole centrale et à l’Ecole de physique et chimie.
En 1902, Paul Langevin soutint une thèse sur l’ionisation des gaz. Nommé professeur remplaçant, puis professeur suppléant au Collège de France (1903), il devint en 1909 professeur de physique générale et expérimentale au Collège de France. En 1904, il représenta la France au congrès scientifique de Saint-Louis aux États-Unis et y présenta une communication sur « La physique des électrons ». En 1905, il fut nommé professeur à l’École de physique et de chimie où il remplaça Pierre Curie dont il était le suppléant (il en devint directeur des études en 1920 et directeur en 1926). En 1905, il fut nommé maître de conférence à l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres. Il poursuivit son enseignement et ses recherches sur la théorie électro-magnétique et sur les électrons. Il fit partie, avec les principaux physiciens du monde, de l’Institut de physique Solvay. Il se retrouva avec un groupe de jeunes physiciens et chimistes comme J. Perrin, A. Cotton. La révélation d’une liaison entre Marie Curie et Paul Langevin déclencha en 1911 une campagne des milieux nationalistes et xénophobes.
Pendant la Première Guerre mondiale, Paul Langevin ne mit pas en doute le devoir de défense nationale ; comme Marie Curie, Jean Perrin, il chercha à apporter sa compétence de savant au pays en guerre. Le mathématicien Paul Painlevé, ministre de l’Instruction publique, ayant organisé la mobilisation scientifique, Langevin se retrouva au centre d’études des poudres de guerre. A la demande du ministère de la Marine, affecté au bureau des inventions (1916-1918), il effectua des travaux sur les ultrasons pour la détection des sous-marins. En 1918, il reprit son enseignement au Collège de France ; à partir de 1919-1920, il commença à exposer les différents aspects de la théorie de la relativité. Il fut nommé directeur de l’école municipale de physique et chimie industrielles à partir de septembre 1925, école qui dépendait de la direction de l’enseignement technique.
En 1920, Paul Langevin prit position publiquement contre l’attitude du gouvernement durant les grèves de cheminots de mai ; dans une lettre ouverte à l’Humanité (17 mai), Langevin, alors directeur des études à l’École de physique et de chimie, exprima son opposition à l’utilisation des élèves comme briseurs de grève. Le 6 décembre 1920, il s’associa, par une lettre à l’Humanité, à la campagne pour l’amnistie des marins de la mer Noire ; il accepta en 1921 de présider, aux côtés de Ferdinand Buisson, président de la Ligue des droits de l’Homme et de Daniel Renoult, membre du Parti communiste, un meeting, salle Wagram à Paris, pour la libération d’André Marty, meeting au cours duquel il prit pour la première fois la parole en public, et au cours duquel il évoqua avec sympathie la Révolution d’Octobre. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Paul Langevin travailla au rétablissement des relations scientifiques avec l’Allemagne. En 1922, il invita Einstein à donner des conférences sur la relativité au Collège de France, malgré la violente campagne des milieux nationalistes ; en 1923, il se rendit à Berlin sur l’invitation d’Einstein (mais Langevin ne put obtenir l’autorisation de prendre la parole publiquement). En 1933, Langevin fit adopter par le Comité Solvay qu’il présidait un message de sympathie à Einstein que les persécutions nazies avaient chassé de Berlin ; il fit créer pour lui une chaire au Collège de France (31 mai 1933).
Sympathisant de la Révolution russe, il fit partie d’organismes qui cherchaient à établir des relations intellectuelles et scientifiques avec l’URSS. En 1919, il signa un « manifeste de sympathie aux intellectuels russes » et le manifeste des intellectuels « Contre le blocus » (26 octobre 1919). Il fut un des premiers adhérents de l’association « Les Amitiés franco-russes » (septembre 1924), puis un des fondateurs du « Cercle de la Russie Neuve » avec Gabrielle Duchêne et le peintre Grandjouan. Au « Cercle de la Russie Neuve » (qui fut rebaptisé en 1936 « Association pour l’étude de la culture soviétique ») se retrouvèrent Henri Wallon, Marcel Cohen], Georges Cogniot, Jean Baby, René Maublanc. Paul Langevin devint président d’honneur de la commission scientifique du Cercle de la Russie Neuve ; il effectua plusieurs voyages en URSS, en 1928, 1929, 1932 (au retour d’une mission en Chine en 1931). Il exprima à plusieurs reprises son admiration pour l’utilisation de la science en URSS. Il lutta au sein de la Société française de physique et de la Société de chimie-physique pour la reprise des relations scientifiques avec la Russie. Il anima, avec Sylvain Lévi et André Mazon, le Comité français des relations scientifiques avec l’URSS. Il fit partie en 1937 du comité de patronage des « Journées françaises pour la paix et l’amitié avec l’URSS. ». Paul Langevin groupa autour de lui des chercheurs désireux d’étudier le marxisme comme méthode scientifique ; ainsi réunit-il un « groupe d’études matérialistes », rue Vauquelin, à l’École de physique et de chimie. En 1939, il fut un des fondateurs avec Georges Cogniot (qui l’avait associé en 1932 à la création de l’« Université Ouvrière ») de La Pensée, « revue du rationalisme moderne », qui se voulait héritière de la tradition des encyclopédistes (un seul numéro put paraître avant la guerre).
A mesure que croissaient les menaces sur la paix, Paul Langevin s’engagea publiquement dans la lutte contre la guerre et le fascisme. Déjà, à la fin des années vingt, il avait dénoncé les présages d’une nouvelle guerre impérialiste et les menaces de guerre pesant sur l’URSS ; il avait fait partie du Comité en faveur des victimes du fascisme et de la terreur blanche et pris la parole dans plusieurs meetings. Le 23 février 1927, il avait présidé le grand meeting antifasciste de Paris, salle Bullier. En 1932, Henri Barbusse lui demanda de figurer dans le Comité d’initiative pour la préparation du « Congrès mondial de tous les partis contre la guerre impérialiste » qui se réunit à Amsterdam en août 1932. Il figura également dans le Comité de préparation du congrès antifasciste européen (convoqué à Paris, salle Pleyel en juin 1933) de même que dans le Comité mondial de lutte contre la guerre et le fascisme (Comité Amsterdam-Pleyel) qui unifia le mouvement contre la guerre, issu du congrès de Pleyel. Après la mort d’Henri Barbusse, en 1935, Paul Langevin présida le comité mondial de lutte contre la guerre et le fascisme. Il fut un membre actif du comité pour la libération de Thaelmann et des antifascistes allemands emprisonnés ; il prit notamment la parole au Rassemblement antifasciste du 20 mai 1934 à Vincennes pour demander la libération de Thaelmann. Il participa également à la campagne pour la libération de Dimitrov. Il patronna l’Institut pour l’étude du fascisme créé par Willi Münzenberg.
Dès mars 1933, Paul Langevin s’engagea dans une des premières tentatives d’union des forces de gauche, celle du « Front commun contre le fascisme » lancé par G. Bergery (avec B. Lecache, G. Monnet), mais qui allait échouer. Au lendemain du 6 février 1934, Paul Langevin patronna avec Alain et P. Rivet le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA). C’est en tant que communisant que Langevin avait été choisi, face à Paul Rivet qui était socialiste, et Alain qui passait pour incarner l’esprit du radicalisme. Langevin signa, avec Alain et P. Rivet, le manifeste « Aux travailleurs » (5 mars 1934) qui appelait à la vigilance contre le fascisme et mettait le Comité de Vigilance « à la disposition des organisations ouvrières ». Langevin signa de nombreuses brochures du CVIA, comme Les prétentions sociales du fascisme (1934), La jeunesse devant le fascisme (1934), et fit partie du bureau du CVIA. Il prit la parole dans de nombreux meetings du CVIA, comme celui du 29 juin 1934 à la Mutualité contre le projet Sarraut, relatif à l’organisation de la défense passive, où il mit en garde contre la guerre aéro-chimique. Il présida le 8 juin 1935 à la Mutualité la réunion qui décida de l’organisation de la manifestation commune du 14 juillet 1935, à la suite de laquelle fut créé le Comité national de Rassemblement populaire. Lorsque les divergences sur l’attitude à adopter vis-à-vis des États fascistes apparurent au CVIA, à partir de 1935, Langevin fut un des plus fermes partisans de la résistance aux exigences du fascisme, ainsi qu’un des plus fermes défenseurs du pacte franco-soviétique. Il appuya la fraction communiste et communisante du CVIA qui s’opposait violemment aux thèses des pacifistes modérés qui refusaient d’abandonner les conceptions de la paix fondées sur le désarmement et la révision des traités. La crise entre les différentes tendances du CVIA éclata au congrès de juillet 1936. A la suite de leur mise en minorité, Paul Langevin et ceux qui le suivaient, communistes ou communisants, retirèrent leurs candidatures au Bureau central et quittèrent les organismes dirigeants du CVIA (H. Wallon, M. Prenant, R. Maublanc, F. Joliot, F. Perrin, G. Fournier, J. Baby, A. Wurmser). Ils n’y revinrent jamais et leur rupture avec le CVIA fut définitive.
Paul Langevin milita activement au comité mondial de lutte contre la guerre et le fascisme dont il patronna la revue Clarté (n° 1, juillet 1936). Il continua à se prononcer en faveur d’une politique de fermeté à l’égard des pays fascistes. Hostile à la non-intervention en Espagne, il présida avec Victor Basch le comité international pour l’aide à l’Espagne républicaine. Il condamna l’accord de Munich de septembre 1938.
Proche du Parti communiste, sans lui donner encore son adhésion, Paul Langevin proclama publiquement dans les années trente sa sympathie pour le communisme ; il déclara, par exemple, à la Conférence nationale du PC à Gennevilliers, le 26 décembre 1938 : « C’est l’honneur de votre Parti d’unir étroitement la pensée et l’action. On a dit qu’un communiste devait toujours s’instruire ; mais je veux vous dire que plus je suis instruit, plus je me sens communiste. ».
Paul Langevin qui avait été partisan résolu de l’alliance franco-anglo-soviétique exprima sa stupéfaction devant la volte-face de l’URSS au moment du Pacte germano-soviétique ; le 29 août 1939, il signa avec d’autres intellectuels compagnons de route comme F. et I. Joliot-Curie, A. Cotton, J. Perrin, V. Basch, une déclaration de protestation dans L’œuvre. En octobre 1939, cependant, Langevin s’éleva contre la répression menée par le gouvernement Daladier à l’encontre des communistes. Le 29 mars 1940, il vint à la barre témoigner en faveur des 44 députés communistes inculpés (Fl. Bonte a résumé l’intervention de Langevin dans son livre Le Chemin de l’Honneur). Après la déclaration de guerre, le ministère de la Marine demanda à Langevin de reprendre des recherches dans le domaine de la détection des sous-marins. Mais devant l’avance allemande de mai 1940, les laboratoires qu’il dirigeait furent évacués à Toulouse. De retour à Paris, Langevin fut arrêté par les Allemands le 30 octobre, dans son bureau de l’École de physique et de chimie ; il resta trente-huit jours à la Santé, au secret et subit un interrogatoire détaillé, le 25 novembre. L’arrestation de Paul Langevin suscita les premières manifestations de résistance dans l’université (manifestations du 8 novembre devant le Collège de France, du 11 novembre à l’Étoile, fondation par Jacques Decour, Jacques Solomon et Georges Politzer de l’Université libre). Devant l’indignation provoquée par l’arrestation de Langevin, les Allemands finirent par le libérer et l’envoyèrent en résidence surveillée à Troyes. Révoqué par le gouvernement de Vichy, le 20 novembre 1940, à la demande des Allemands, Langevin poursuivit sans laboratoire, ses recherches de physique théorique. Il fut mis à la retraite à partir du 1er mars 1941.
A l’automne 1941, les Allemands l’arrêtèrent une seconde fois (10 octobre), mais le relâchèrent quelques jours plus tard. En mars 1942, un de ses plus proches collaborateurs, son gendre, le jeune physicien Jacques Solomon, ainsi que sa fille Hélène, tous deux membres du Parti communiste, furent arrêtés par les Allemands ; Jacques Solomon fut fusillé au Mont-Valérien le 23 mai 1942, Hélène Solomon fut déportée à Auschwitz. La répression s’accentuant, les amis de Langevin, comme F. Joliot-Curie, convainquirent le savant de partir en Suisse ; sous le nom de Léon Pinel, âgé de 72 ans, Langevin franchit la frontière du Jura en mai 1944.
Rentré en France le 22 septembre 1944, il fut reçu dans l’enthousiasme à Annecy par les maquisards de Haute-Savoie ; il écrivit une allocution pour Radio-Lyon qui fut lue par Pierre Biquard. Le 26 septembre 1944, Paul Langevin se rendit chez [ Jacques Duclos pour lui donner son adhésion au Parti communiste. Il déclara qu’il entrait dans les rangs du Parti pour prendre la place de son gendre, le physicien Jacques Solomon. Il reprit sa place au comité de direction de La Pensée, à la présidence de l’Union Rationaliste. Il remplaça V. Basch à la tête de la Ligue des droits de l’Homme. Il prit la parole aux réunions de l’Union nationale universitaire. Il dirigea l’Encyclopédie de la Renaissance française (dont la séance inaugurale eut lieu au Palais de Chaillot, le 10 juin 1945).
Il fut réintégré comme directeur de l’école municipale de physique et chimie industrielles de Paris en octobre 1944 alors qu’il avait dépassé l’âge de la retraite. Le ministère de l’Éducation nationale accepta qu’il puisse continuer à diriger l’école en juin 1946. Il fut aussi réintégré dans son poste de professeur au Collège de France et de directeur du laboratoire de la troisième section de l’École pratique des hautes études.
Élu conseiller municipal communiste en avril 1945 dans le Ve arr., il présida plusieurs meetings organisés par le PCF. Paul Langevin, qui s’intéressait depuis toujours aux problèmes pédagogiques et se montrait soucieux de promouvoir une éducation nouvelle (il avait présidé avant 1939 la Société française de pédagogie, la Ligue internationale pour l’éducation nouvelle, les Compagnons de l’université nouvelle), accepta de présider la « Commission ministérielle pour la réforme de l’enseignement » (créée en novembre 1944), qui fut connue sous le nom de commission Langevin-Wallon. Bien que malade, il suivit de près les travaux de cette commission qui remit son rapport après la mort de Langevin. Le 3 mars 1945, sur l’initiative de l’Union française universitaire, un hommage solennel fut rendu à Paul Langevin à l’occasion de son 73e anniversaire, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne ; le savant réaffirma sa conviction dans les idées communistes : « Ces idées prolongent dans la grande ligne du progrès humain, en l’adaptant aux conditions nouvelles, le mouvement de pensée de notre XVIIIe siècle. Je le sais gré de m’avoir aidé à mieux comprendre l’évolution de ma propre science et de m’avoir confirmé dans ma confiance dans l’avenir de l’effort humain. »
Il mourut à Paris le 19 décembre 1946, dans son appartement de l’École de physique et de chimie ; l’Humanité publia le lendemain un hommage au savant et au militant. Le gouvernement décida que des obsèques nationales lui seraient faites. Le 21 décembre, le cortège funèbre de P. Langevin traversa Paris, du Collège de France au Père-Lachaise. Le 17 novembre 1948, les cendres de Jean Perrin et de Paul Langevin furent transférées au Panthéon.
Il s’était marié le 22 septembre 1898 avec Emma, Jeanne Desfosses dont il eut quatre enfants : Jean, né en 1899, professeur agrégé de physique ; André, né en 1901, ingénieur ; Madeleine, née en 1903, mariée avec Albert Varloteau ; Hélène, née en 1909, mariée avec Jacques Solomon.
Par Nicole Racine
ŒUVRE : Les œuvres scientifiques, Paris, CNRS, 1950, 687 p. — Ouvrages de P. Langevin à caractère politique et social (ainsi que les ouvrages auxquels il a collaboré) : Les méthodes modernes de guerre et protection des populations civiles, M. Rivière, 1929, 243 p. — Science et laïcité, Paris, 1931, 29 p. (Groupe fraternel de l’enseignement, Région parisienne). — La réorganisation de l’enseignement public en Chine, par la mission d’experts éducateurs de la Société des Nations, C.-H. Becher, P. Langevin, M. Falski, R.-H. Taxney, Paris, Institut international de coopération intellectuelle, 1932, VII-245 p. — Avec Alain, P. Gérome, M. Prenant et P. Rivet, Les Prétentions sociales du fascisme, CVIA, 1934, 32 p. — Avec P. Rivet, Alain et J. Baby, La jeunesse devant le fascisme, id., 1934, 23 p. — Avec P. Rivet, Alain, H. Bouché, Non ! la guerre n’est pas fatale !, id., 1936, 62 p. — Avec P. Rivet, Alain et M. Casati, La France face au problème colonial, id., 1936, 61 p. — Congrès « Paix et liberté » de Front populaire de la région parisienne. Discours de P. Langevin, Éditions de « Paix et liberté », 1939, 32 p. (collection « Paix et liberté », n°6). — Préface à Aristide Quillet, L’évolution humaine des origines à nos jours, étude biologique, physiologique et sociologique de l’homme, publiée sous la direction de Marie Lahy-Hollebecque, A. Quillet, 1951, 4 vol. — On trouve le texte du projet Langevin-Wallon dans Le plan Langevin-Wallon de réforme de l’enseignement, PUF, 1964, 298 p., colloque du groupe français d’éducation nouvelle et de la société française de pédagogie.
SOURCES : Archives Paul Langevin, Centre de ressources historiques de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles, Paris. — Arch. Nat. F7/12954, F7/12969, F17/ 23384, 25217, 72 AJ 251. — Archives PPo. 55. — RGASPI, 495 270 7628. — La Pensée, n° 12, mai-juin 1947. — R. Maublanc et R. Lucas, Paul Langevin, Les Cahiers rationalistes, nov.-déc. 1953. — La Pensée et l’action de Paul Langevin. Textes recueillis et présentés par Paul Labérenne, préfaces de Frédéric Joliot-Curie et de Georges Cogniot, Éditions sociales, 1964, 349 p. — Pierre Biquard, Paul Langevin, scientifique, éducateur, citoyen (avec un choix de textes), Seghers, 1969, 191 p. — André Langevin, Paul Langevin mon père (avec un choix de textes), Les Éditeurs française réunis, 1971, 293 p. — Colloque Paul Langevin, La Pensée, n°165, octobre 1972. — Georges Cogniot, Parti pris. Cinquante-cinq ans au service de l’humanisme réel, Éditions sociales, 1976, 2 tomes, 540, 583 p. — Charles Couston Gillispie, editor in chief, Dictionary of scientific Biography, New York, C. Scribner’s sons, 1973, tome 8, pp. 9-14 (biographie rédigée par Francis Perrin). — Christophe Charle et Eva Telkes, Les professeurs du Collège de France (1901-1939), Dictionnaire biographique, Institut d’histoire moderne et contemporaine, Éditions du CNRS-INRP, 1988 — Bernadette Bensaude-Vincent, Langevin : 1872-1946, Science et vigilance, Belin, 1987. — Le Plan Langevin-Wallon, une utopie vivante. Actes des rencontres Langevin-Wallon, 6-7 juin 1997 organisées à l’initiative de La Pensée, sous la direction de Pierre Boutan et Etya Sorel, Presses universitaires de France. — "Paul Langevin, son oeuvre et sa pensée. Science et engagement", Epistémologiques, philosophie, science, histoire. Revue internationale, Paris, Sao Paulo. Univ. Paris 7-Denis Diderot. Vol. 2 (1-2), janvier-juin 2002. — Notes de Jacques Girault.