LANGROGNET Georges, Ernest

Par Jacques Girault, Gilles Morin

Né le 4 septembre 1898 à Champagney (Haute-Saône), mort le 18 août 1977 à Sierck-les-Bains (Moselle) ; instituteur ; militant socialiste en Haute-Saône, dans le Territoire-de-Belfort, la Seine-et-Oise et les Hauts-de-Seine ; conseiller municipal et conseiller général de Meudon (1964-1973).

Fils d’instituteurs, Georges Langrognet, normalien, s’engagea en 1915 et participa à des combats au front, notamment au Chemin des Dames. Décoré de la Croix de guerre et la médaille militaire, il devint instituteur. Adhérent du Parti socialiste SFIO, selon le DBMOF (tome 33), il aurait été membre du Parti communiste en 1921. Revenu au Parti socialiste SFIO, trésorier de la fédération socialiste SFIO de la Haute-Saône, il assura par la suite les fonctions de secrétaire de la fédération socialiste de Belfort et de directeur de la Tribune de l’Est en 1926. Il était responsable syndical du SNI à une date indéterminée. En 1930, il était aussi gérant de l’imprimerie de l’Est. Le Procureur de la République envisagea alors de le poursuivre en raison de cette situation incompatible avec son poste de fonctionnaire.

Directeur d’école à Héricourt (Haute-Saône), Langrognet fut nommé instituteur à Bezons (Seine-et-Oise) à la fin du Front populaire. Il résidait à Houilles. Considéré par la Préfecture comme de « tendance radicale-socialiste », il fut nommé à la délégation spéciale de Bezons en octobre 1939 après la suspension de la municipalité communiste. Il en démissionna en février 1940. Durant l’Occupation, il fut responsable départemental du Front national Universitaire.

Directeur d’une école à Houilles, puis rue de Romainville à Paris, Langrognet fut le secrétaire de section socialiste SFIO de Houilles, de l’Union cantonale d’Argenteuil et directeur du journal l’Avenir. Attaché à un cabinet ministériel, il fut ensuite secrétaire de la section socialiste SFIO de Meudon en 1949-1956 et en 1964-1965, au moins, et directeur de L’Éveil de Meudon à partir de sa création en 1954 Il était membre de la commission administrative fédérale en 1955 et 1956.

Conseiller municipal de Meudon en 1953-1959, candidat aux élections cantonales de 1961 dans le canton de Dourdan-Nord, Langrognet fut élu conseiller général SFIO de Meudon en 1964 dans un nouveau canton de la Seine-et-Oise. Réélu au titre de la FGDS en 1967 dans le conseil général des Hauts-de-Seine, il était en 1970 le vice-président de la commission des affaires économiques et membre de la sixième commission (environnement, pollutions, barrages-réservoirs, plans d’eau, espaces verts, parcs et jardins, loisirs, tourisme). Il ne se représenta pas en 1973. Membre du comité de soutien à la candidature de Gaston Defferre dans les Hauts-de-Seine, puis de la FGDS de Meudon en 1966, Langrognet fut candidat aux élections législatives de 1967 comme suppléant.

Secrétaire de la section de Meudon du nouveau parti socialiste en 1971, hostile à la nouvelle stratégie du programme commun de la gauche, avec Henry Wolf, Langrognet rejoignit le Parti démocrate socialiste par la suite.

Langrognet se maria le 8 septembre 1925 à Belfort. Sa femme n’avait pas de profession. Le couple eut deux enfants puis divorça en 1943. Ses obsèques se déroulèrent à Gevigney (Haute-Saône).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89653, notice LANGROGNET Georges, Ernest par Jacques Girault, Gilles Morin, version mise en ligne le 9 octobre 2010, dernière modification le 11 novembre 2015.

Par Jacques Girault, Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F7/ 15513, n° 4755, 19770359/20, 19890523/9. — Arch. dép. du territoire de Belfort, 1 T 72. — Arch. com. Bezons et Meudon. — Arch. mun. Marseille, 100 II 341. — Archives de l’OURS, dossier Côtes-du-Nord ; 2/APO/6, fonds FGDS. — Bulletin fédéral SFIO de la Seine-et-Oise, mai et juin 1955 et octobre 1956. — Ministère de l’Intérieur, Les élections législatives 1967, La documentation française. — Notes de Nadia Michel-Ténine. — BIGORNE (Julien), Bezons pendant la Seconde Guerre mondiale, Mémoire de maîtrise, Université de Paris 13, 2003.

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