LAGORSE Jean [Vosges]

Orphelin de bonne heure, Jean Lagorse travailla, dès l’âge de onze ans, dans des fermes ou en ateliers, puis dans une mine près de Saint-Étienne (Loire). Il s’engagea en 1909 et fut libéré en 1914. Il travailla quelques mois comme fondeur dans une usine d’Auxonne (Côte-d’Or) avant d’être mobilisé. Gazé et grièvement blessé fin 1917, il fut hospitalisé pendant de longs mois. Pensionné à 80 %, il devint représentant d’un grand magasin dijonnais. Jusqu’à son arrêt forcé comme pensionné à 100 % en 1929, il sillonna à bicyclette la région de Dole et Damparis (Jura).

Il adhéra au Parti communiste en 1921 et fut candidat aux élections municipales de mai 1925 à Dole où il recueillit 253 voix sur 3 229 suffrages exprimés. Dès cette époque, il était, semble-t-il, trésorier de la section doloise du Parti communiste. En septembre 1926, avec son camarade Théobald Brun, il devint responsable de la section doloise de l’ARAC qui venait d’être constituée.

Il participa aussi à l’organisation du Secours rouge international dans la région, hébergeant des réfugiés d’Italie, d’Allemagne, d’Espagne. En 1932, il était secrétaire adjoint de la section de Dole (voir Charles Ferrat).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut arrêté le 30 août 1941, emprisonné à Dole et interné à Écrouves (Meurthe-et-Moselle). Son fils Henri fut requis pour le STO puis envoyé dans une usine de l’organisation Todt ; devenu tuberculeux, Jean Lagorse fut libéré le 22 septembre 1942.