Par Jean-Pierre Bonnet
Né le 21 juin 1907 à Honfleur (Calvados), mort le 15 février 1987 à Saint-Amand-Montrond (Cher) ; cheminot, homme d’équipe, révoqué en 1948 ; résistant ; syndicaliste CGT.
Fils de journaliers, René Thibout d’Anésy — parfois orthographié par erreur Thibout d’Anessy — entra au chemin de fer à Rouen (Seine-Inférieure) le 26 avril 1929 comme homme d’équipe, puis fut muté à sa demande en 1932 à Paris-Nord-Marchandises, où il fit le reste de sa carrière de cheminot. Militant de la CGTU, puis de la CGT réunifiée, il était depuis 1934 délégué du personnel.
Affecté spécial, signalé comme propagandiste actif en 1940, il fut, comme beaucoup de syndicalistes ex-unitaires, révoqué le 1er septembre 1941. Il passa à la clandestinité en mai 1943.
Réintégré le 28 septembre 1944 à la brigade de manutention de Paris-Nord, il était localement l’un des piliers du syndicalisme CGT. Suspendu le 24 novembre 1947 pour sa participation à un piquet de grève, il fut révoqué par le conseil de discipline du 5 mai 1948 et ne sera rétabli dans ses droits qu’avec l’amnistie de 1981. Après son exclusion de la SNCF, René Thibout d’Anésy travailla comme artisan.
Marié en février 1929 au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) avec Georgette Le duc, remarié en octobre 1959 à Pierrefitte (Seine) avec Sophie Borkowski, il était père de deux enfants.
Par Jean-Pierre Bonnet
SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Notes de Georges Ribeill. — État civil.