AFCHAIN Paul [AFCHAIN Léopold, dit]

À sa sortie de l’école primaire après l’obtention du Certificat d’études, Paul Afchain apprit le métier de tisseur qu’il exerça pendant quelques années avant d’être licencié en raison de ses activités politiques et syndicales ; il fut alors engagé comme appariteur à la mairie de Caudry (Nord), où il seconda administrativement les maires socialistes qui se succédèrent à la tête de la municipalité dès le début du siècle, Eugène Fiévet, Ernest Plet et Auguste Beauvillain. En effet, Afchain avait très tôt adhéré au mouvement socialiste : secrétaire de la section socialiste de Caudry dès sa création en 1905, il fut l’un des délégués de la Fédération du Nord au IXe congrès national du Parti SFIO, tenu à Lyon en 1912, y faisant un rapport sur la laïcité. L’année suivante, il joua un rôle important au cours du congrès départemental du Nord, intervenant à plusieurs reprises sur l’action générale du Parti, sur la question des monopoles et sur le problème coopératif. Également actif sur le plan syndical, il était, à la veille de la Première Guerre mondiale, secrétaire du syndicat des employés et ouvriers municipaux et responsable de l’Union locale CGT de Caudry. Ayant conservé ces fonctions après la guerre, Afchain accéda à la commission de contrôle de la Confédération, poste qu’il occupait lors du congrès extraordinaire de la CGT, tenu à Lille en 1920. Resté fidèle à la CGT lors de la scission de 1921, il siégeait toujours à la commission de contrôle lors des XIe et XIIe congrès extraordinaires.

Secrétaire de la section locale de Caudry du Parti SFIO pendant l’entre-deux-guerres, membre de la CA fédérale, Paul Afchain fut l’un des fondateurs, avec Beauvillain, de l’hebdomadaire régional socialiste, L’Action du Cambrésis, dans lequel il rédigea plusieurs séries d’articles portant notamment sur le thème de la « cité future ». Membre, depuis 1920, de l’Union locale des coopérateurs du Cambrésis présidée par E. Bricart, il abandonna plus tard l’action coopérative, à la suite des dissensions politiques survenues au sein de « La Caudrésienne ».