Par Jacques Girault
Né le 22 mars 1911 à Larchant (Seine-et-Marne), mort le 4 mai 1997 à Nice (Alpes-Maritimes) ; instituteur dans les Alpes-Maritimes ; militant syndicaliste du SNI.
Fils d’instituteurs devenus professeurs, Franz Jouanon ne reçut aucune éducation religieuse. Il entra à l’École normale d’instituteurs de Troyes (Aube) et devint instituteur dans les Alpes-Maritimes, à Antibes puis à Juan-les-Pins.
Marié, il organisait des fêtes scolaires. Militant du Syndicat national des instituteurs, il exerça des responsabilités à l’Union locale CGT sous le Front populaire, et devint membre du conseil syndical de la section départementale du SNI en 1939.
Membre du Parti communiste depuis 1936, il était secrétaire de la cellule communiste de Juan-les-Pins, mais quitta le Parti en janvier 1939, « n’étant plus d’accord avec sa ligne politique », selon ses propres termes. Il avait accueilli un enfant de Républicain espagnol qui resta chez lui.
Mobilisé à la déclaration de la guerre, Franz Jouanon fut déplacé d’office à La Gaude (Alpes-Maritimes), le 10 avril 1940, en vertu d’un arrêté préfectoral comprenant ces justifications : « Considérant que les fonctionnaires de l’Enseignement primaire ont pris une part active à l’action communiste et qu’ils ont, en aucune façon, prouvé qu’ils ne sont plus soumis à la doctrine des groupements dissous et à leur propagande antinationale. » Il fit partie d’un groupe dans la Résistance quelques années plus tard.
Par la suite, Jouanon enseigna l’éducation physique dans les cours complémentaires de Nice.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. Dép. Alpes-Maritimes : série T. — Renseignements fournis par l’intéressé.