THOMAS Georges-Michel

Par Jacques Girault, Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 15 février 1913 à Brest (Finistère), mort le 14 février 1991 à Brest ; instituteur, professeur puis sous-directeur de CEG ; militant socialiste SFIO puis socialiste indépendant, syndicaliste du SNI et mutualiste.

Georges-Michel Thomas, Henri Michel et Alain Legrand

Fils d’un commis de la Marine, Georges-Michel Thomas entra en 1931 à l’École normale d’instituteurs de Quimper, et prit son premier poste en 1934 à Locmélar. Après son service militaire, il fut nommé en 1936 instituteur à Landivisiau et se maria en juillet 1937 à Saint-Derrien (Finistère) avec une institutrice. Son épouse et lui utilisaient les méthodes de l’école Moderne ([Célestin Freinet->24550), avec notamment une imprimerie à l’école.

Il remit sur pied, en octobre 1938, la section socialiste de Landivisiau dont il demeura secrétaire jusqu’à la guerre. En 1939, il était aussi secrétaire départemental du comité de défense laïque.

Durant l’Occupation, Georges-Michel Thomas participa à la Résistance (lieutenant FFI) et devint en 1944 secrétaire du comité local de Libération. Il assuma aussi le secrétariat de l’union locale CGT mais ne renoua pas avec le Parti socialiste. Nommé à Kergloff, il fut élu conseiller municipal, socialiste indépendant.

Ayant retrouvé ses fonctions de secrétaire du comité départemental d’action laïque, Georges-Michel Thomas dirigea le journal L’Action laïque du Finistère et avait la charge depuis fin 1944 du Bulletin de la section départementale du Finistère du Syndicat national des instituteurs, dont il était alors secrétaire adjoint.

Il participa surtout très activement à la Coopérative de l’enseignement laïc de Célestin Freinet, dont il fut délégué départemental pendant plusieurs années, et à l’Institut coopératif de l’école moderne à partir de 1947. Il rédigea 22 brochures de la Bibliothèque du travail et dirigea ou élabora la publication d’au moins 14 numéros de la revue entre 1948 et 1956 sur des sujets concernant la Bretagne, dont le n°151, “Les phares“ ou le n° 233, “Corentin, le petit paysan bas-breton“, ou des sujets du l’époque médiévale dont le n° 319, “Saint-Louis, roi pacifique et très chrétien“.

Instituteur à Quéménéven, puis en 1953 professeur dans un cours complémentaire devenu CEG, et enfin en 1966 sous-directeur d’un CEG à Brest jusqu’en 1969, il fut secrétaire pédagogique et collaborateur de L’École libératrice (1952-1956).

Il siégea à la CA de la MGEN du Finistère de 1959 à 1973, puis, pendant plusieurs années, de l’Union mutualiste du Finistère, de la « Mutuelle accidents élèves » et de la « Solidarité du Finistère ».

Georges-Michel Thomas cumula les fonctions de correspondant du Comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, de l’Institut national démographique, de secrétaire de la Société archéologique du Finistère, de secrétaire général de la Société d’études de Brest et du Léon, puis de président et membre de la commission départementale chargée de préparer l’établissement de l’inventaire général des monuments et richesses historiques. Il collabora au Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français.

Georges-Michel Thomas avait été directeur-fondateur de Landi-Éclair, 1944, de l’Action laïque du Finistère, février 1946-octobre 1948, des Cahiers de l’Iroise, 1954-1991, revue périodique de la Société d’études de Brest et du Léon qu’il présida à partir de 1980. Il avait publié en 1942, une plaquette de 87 pages, Notes d’histoire locale, Landivisiau fille du Léon (Morlaix).
En 1980, il soutint une thèse de doctorat d’État : Artistes, artisans et ingénieurs ayant travaillé à Brest et dans sa région aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Il fut un important historien de la résistance et de la Seconde Guerre mondiale dans le Finistère, avec Alain Legrand.

À son décès, des articles illustrés furent publiés en son hommage dans Les Cahiers de l’Iroise. Son nom fut donné l’Institut universitaire de formation des maîtres.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89834, notice THOMAS Georges-Michel par Jacques Girault, Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 23 octobre 2010, dernière modification le 25 juillet 2021.

Par Jacques Girault, Jean Maitron, Claude Pennetier

Georges-Michel Thomas, Henri Michel et Alain Legrand

ŒUVRE ; Le fichier de la BNF comprend 19 références dont Brest la Rouge, 1847-1906, Brest, Imprimerie du Télégramme, 1962. — Manoirs de Basse-Bretagne (avec Alain Le Grand), Brest, Editions de la Cité, 1973.

SOURCES : Le Télégramme de Brest, 6 novembre 1962, 27 juillet 1972. — La Bretagne à Paris, 2 mars 1952 : « Un éducateur : Georges-M. Thomas ». — Les Cahiers de l’Iroise, avril-juin 1991, particulièrement le n° 152, octobre 1991. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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