Par Jean-Pierre Kintz
Employée à l’École des sages-femmes des hospices de Strasbourg (Bas-Rhin), Émilie Imbs créa après la Première Guerre mondiale la section du syndicat indépendant des employés des hospices civils.
La condition des employés et du personnel était très rude jusqu’en 1930 : les filles de salles et les ouvriers célibataires étaient tenus de loger à l’hôpital et, en cas de projet de mariage, l’ouvrier célibataire devait solliciter l’autorisation de la commission administrative. Lorsqu’une fille de salle voulait sortir le soir, elle était obligée d’obtenir une autorisation écrite de la sœur du service auquel elle était affectée. Ce billet était remis au retour au concierge qui le transmettait à l’économe. Une jeune fille qui sortait de l’hôpital sans autorisation était sanctionnée.
Émilie Imbs regroupa six cents membres dans la section.
Par Jean-Pierre Kintz
SOURCE : F. L’Huillier, « Remarques sur les grèves de 1920 et de 1936 en Alsace », Bulletin de la Société d’Histoire Moderne, Quinzième série, n° 3, 71e année.