ADAM Jean

Jean Adam était le fils d’un mineur et d’une ouvrière de Tchécoslovaquie dans la région de langue hongroise, sympathisants communistes. Après sa scolarité primaire et deux années d’apprentissage il travailla dès l’âge de douze ans et fit son service militaire comme artilleur. Il vint en France où il fut employé aux usines Renault jusqu’en juin 1931. Il adhéra au PC de France en janvier 1931 et milita à la cellule locale de Boulogne-Billancourt où il était, en 1934, secrétaire du sous-rayon de langue hongroise, langue qu’il parlait « parfaitement » alors qu’il ne connaissait que « tolérablement » le tchèque et le français. Il s’était éduqué politiquement en lisant quelques classiques du marxisme, les publications de l’IC et, un peu, aux cours de l’école marxiste.

Jean Adam était membre du comité syndical unitaire de Boulogne, du comité intersyndical de la région parisienne et du comité syndical national de langue hongroise. Chômeur en 1933 il manifesta le 1er Mai contre la légation hongroise à l’appel du comité des chômeurs contre la guerre et le fascisme. Il adhérait par ailleurs à la CGTU, au SOI, au SRI et aux Amis de l’URSS.

Une note du 3 avril 1934 du PC annonçait l’exclusion de Jean Adam pour « abus de confiance au point de vue financier envers des camarades révolutionnaires » et l’accusait d’être « un agent avéré du trotskysme [diffusant] La Vérité ».