THOMAS Marcel. [CGT]

Par Pierre Vincent

Né le 14 août 1934 à Saintes (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) ; cheminot, ouvrier professionnel (ajusteur) puis chef d’équipe ; secrétaire de la Section technique nationale CGT du Matériel (1967-1974).

La famille de Marcel Thomas compte de nombreux cheminots : son père [menuisier au moment de sa naissance], son beau-père, deux oncles, une sœur mariée à un cheminot. Il est vrai que Saintes est une ville cheminote par excellence. Pourtant, Marcel Thomas ne passa pas par l’apprentissage SNCF mais obtint un CAP d’ajusteur dans le cadre du collège technique de Saintes. Il fut embauché à l’usine d’aviation de Rochefort (Charente-Maritime) en décembre 1951 comme ouvrier professionnel et y travailla jusqu’en août 1955, date de son départ au service militaire.
À son retour, le 2 décembre 1957, il entra à la SNCF, toujours comme ouvrier professionnel. Titularisé en janvier 1959, il se spécialisa dans l’entretien et la réparation des appareils enregistreurs de vitesse, plus simplement appelés horlogerie. Son embauche avait été réalisée sur l’arrondissement Matériel et Traction (MT) de Paris-Nord. En 1961, après la fermeture des ateliers moteurs de Paris-La Chapelle, il fut muté à Ermont (Val-d’Oise), où l’atelier d’horlogerie avait été déplacé. En 1965, il passa et réussit l’examen de chef d’équipe. À l’occasion d’une nouvelle fermeture, celle des ateliers d’Ermont, et la liquidation de l’horlogerie, il fut muté aux ateliers du Landy à la Plaine-Saint-Denis et y retrouva son métier initial d’ajusteur.
En fait, compte tenu de ses engagements militants, Marcel Thomas ne devint effectivement chef d’équipe qu’en 1974, après intervention de la direction de la Fédération CGT. En 1978, il demanda sa mutation aux ateliers de Saintes, où il fut affecté au groupe d’études jusqu’à 1984 puis, jusqu’en 1987, comme chef d’équipe Frein. Il revint au groupe d’études et acheva sa carrière en 1989 comme adjoint au chef d’études.
Syndiqué à la CGT dès sa première journée de travail, son voisin de vestiaire ayant fait preuve de beaucoup de conviction, il fut élu délégué pour la première fois en 1961 et le fut jusqu’en 1974 dans des structures diverses. Il le fut à nouveau en maîtrise de 1981 à 1987. Trésorier du syndicat d’Ermont de 1962 à 1969, Marcel Thomas fut membre du bureau régional et du secrétariat de l’Union Nord de 1965 à la disparition de l’Union. Il fut, de 1967 à 1974, secrétaire de la Section technique du Matériel. Après son retour à Saintes, il occupa, de 1981 à 1989, au titre de l’Union fédérale des cadres et maîtrise (UFCM), une responsabilité au sein de la commission exécutive de l’Union départementale CGT de Charente-Maritime.
Il fut adhérent du PCF depuis 1953.
Marié en septembre 1958 à Saintes avec Janie Pâquereau, puis séparé, Marcel Thomas eut deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9020, notice THOMAS Marcel. [CGT] par Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 7 janvier 2012.

Par Pierre Vincent

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Comités fédéraux du PCF. — Notes de Jean-Pierre Bonnet et de Georges Ribeill. — Renseignements communiqués par Marcel Thomas. — État civil.

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